SOCIETEVIDEO. Attaque dans un Thalys: Le tireur était «comme hypnotisé», témoigne Mark Moogalian

VIDEO. Attaque dans un Thalys: Le tireur était «comme hypnotisé», témoigne Mark Moogalian

SOCIETELe Franco-américain de 51 ans, qui avait attrapé le fusil AK47 du tireur, a été grièvement blessé...
Mathias Cena

M.C.

Mark Moogalian, grièvement blessé lors de l’attaque du Thalys le 21 août, tente de récupérer physiquement et psychologiquement. Le Franco-américain, blessé au niveau du thorax en essayant de s’emparer de l’arme du tireur présumé, Ayoub El Khazzani, était invité avec sa femme sur la chaîne BFMTV, où ils sont revenus sur l’expérience.



« Je ne savais pas quoi penser tout de suite, se remémore l’enseignant à la Sorbonne. Il m’a fallu quelques secondes pour "traiter les données" mais la première chose à laquelle j’ai pensé c’était [sa femme] Isabelle, parce qu’elle était assise juste à côté et je me suis dit qu’elle serait la première personne dans la ligne de mire. »

«Je n’avais pas pensé qu’il avait une deuxième arme»

Le Franco-américain de 51 ans a donc « foncé », « essayé de faire ce [qu’il] pouvait », s’élançant sur l’homme armé. « Mais je n’ai pas vraiment d’expérience avec ce genre de situations, concède-t-il. Une fois que j’avais pris l’AK47, je pensais un peu naïvement que c’était bon, que j’allais juste éloigner l’arme du tireur, je n’avais pas pensé qu’il avait une deuxième arme. Il m’a tiré dans le dos. » Mark Moogalian reçoit alors une balle qui le touche au thorax.

Au sujet de son agresseur, l’enseignant dit ne pas penser beaucoup à lui: « Je me souviens de ses yeux, un peu grands, comme s’il était ailleurs. Un peu de rage mais en même temps un peu endormi, j’ai trouvé qu’il bougeait un peu lentement. Quand je l'ai vu avec l'AK-47, j'étais sûr qu'il était déterminé. Mais en même temps, c'est presque comme s'il était hypnotisé.»

Aujourd’hui, Mark Moogalian dit aller mieux : « J’en aurai pour six mois, voire un an pour me remettre à 100% », estime-t-il. Il se dit ravi « qu’on s’occupe tellement bien de moi, on ne me laisse pas tomber, et on me soutient, après avoir vécu une situation pareille. » Lui et sa femme disent ne pas être hantés par cette épreuve. « Je n’ai pas l’impression d’avoir trop souffert psychologiquement, ajoute-t-il. On en parle beaucoup quand les autres nous posent des questions. »