MIGRATIONVIDEO. Migrants: Deux campements évacués à Paris

VIDEO. Migrants: Deux campements évacués à Paris

MIGRATIONLes migrants ont été transférés dans des centres d'accueil...
20 Minutes avec AFP

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«Je suis tellement content. La vie était dure ici. Ce n’est pas humain. Je reprends espoir même si c’est encore un peu flou ». Comme plus de 500 autres migrants, Moussa, Soudanais de 28 ans, a été évacué ce jeudi matin de l’un des deux campements parisiens qu’il occupe depuis des mois dans des conditions indignes.

Deux campements occupés dans des conditions indignes par plus de 500 migrants, dont un installé depuis des mois près de la gare d’Austerlitz, en bord de Seine, étaient en cours d’évacuation dans le calme jeudi matin à Paris.

Les opérations ont commencé à 6h. Elles sont menées par des travailleurs sociaux, essentiellement de la mairie de Paris et des ONG, sous la surveillance d’un dispositif policier conséquent et devant de nombreux journalistes. Des traducteurs sont également présents.

« Ce n’est pas une opération de police »

Ces évacuations surviennent au lendemain d’un débat à l’Assemblée sur l’accueil des réfugiés, convoqué après la décision de François Hollande d’accueillir en urgence un millier de réfugiés pour soulager l’Allemagne.

Le site du quai d’Austerlitz, dans le sud-est de Paris, regroupait quelque 400 personnes, l’autre, sur le parvis de la mairie du XVIIIe arrondissement, dans le nord de la capitale, environ 150.

Leurs occupants montent peu à peu dans des bus devant les emmener vers des centres d’hébergement. Seize cars étaient positionnés aux abords de la gare d’Austerlitz, huit dans le XVIIIe. Selon la mairie de Paris, chaque personne se voit proposer un hébergement d’un mois minimum.

« Ce n’est pas une opération de police », insiste Jean-Sébastien Lamontagne, directeur de cabinet du préfet de la région Ile-de-France, présent sur le site d’Austerlitz, évoquant une opération de « mise à l’abri ».

« L’administration viendra s’occuper de la situation de chacun d’entre vous »

« L’objectif c’est d’aller au contact de ces personnes (…) de les réveiller, de leur laisser le temps de prendre leurs affaires », selon Lamontagne. Des documents leur sont distribués en français, en anglais et en arabe.

Au campement de la mairie du XVIIIe, les migrants sont regroupés d’un côté de l’édifice. On leur explique qu’ils vont être hébergés et qu’ils pourront ensuite faire une demande d’asile.

Pascal Brice, de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), s’adresse à eux, chacune de ses phrases traduite en arabe et applaudie par les migrants. « Des bus vont vous conduire dans des hébergements à Paris et autour de Paris pour vous accueillir dignement (…) Vous aurez de la nourriture et l’administration viendra s’occuper de la situation de chacun d’entre vous », leur dit-il.