Attentat en Isère: Qui est Yassin Salhi, le suspect de l'attaque terroriste?
PORTRAIT•Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a donné des détails sur l’identité de l’homme arrêté, ce vendredi, à Saint-Quentin-Fallavier…Vincent Vanthighem
Le suspect principal a désormais un nom. Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, a annoncé depuis Saint-Quentin-Fallavier (Isère) que l’homme interpellé après l’attentat qui a frappé l’usine Air Products, ce vendredi, répond au nom de Yassin Salhi, né en mars 1980.
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Cet homme âgé de 35 ans a foncé, ce vendredi matin, dans cette usine classée Seveso qui produit du gaz dans le but de provoquer une détonation. Les autorités déplorent que la tête d’un homme décapité a été découverte sur le grillage de l’usine. Des inscriptions en arabe ornaient son visage mis en scène de façon macabre aux côtés de deux drapeaux islamistes. Le corps de la victime corps a été retrouvé à l’intérieur de l’entreprise. La victime était un chef d’entreprise du Rhône, et était l’employeur de l’auteur présumé de l’attaque.
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Il n’avait pas de casier judiciaire
Expliquant que des vérifications sont toujours en cours, Bernard Cazeneuve a annoncé que cet homme résiderait dans la région lyonnaise à Saint-Priest. « Il était visé par une fiche S (signalé et surveillé) en 2006 qui n’a pas été renouvelée en 2008, a poursuivi le ministre de l’Intérieur. A priori, il aurait été en lien avec la mouvance salafiste. »
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Pour autant, toujours selon le ministre, il n’avait pas été « identifié » par les services comme ayant participé à des activités terroristes. « Il n’avait pas de casier judiciaire », indique encore Bernard Cazeneuve.
Une famille discrète
C’est un pompier du Service départemental d’incendie et de secours de l’Isère qui est parvenu à maîtriser cet homme, blessé à la tête lors de l’attaque selon Europe 1. Bernard Cazeneuve a tenu à rendre hommage à ce pompier pour son « courage » et sa « promptitude ».
Yassin Salhi, son épouse et leurs trois enfants de 6 à 9 ans constituaient « une famille discrète », souligne une voisine d’une quarantaine d’années, qui refuse de donner son nom. « Leurs enfants jouent avec les miens ; ils sont tout à fait normaux et câlins », note-t-elle. La famille Salhi habite au premier étage d’un petit immeuble social de trois étages situé dans cette ville de la banlieue de Lyon. Une bâche blanche a été disposée par la police pour masquer l’entrée et deux policiers en civil, armés, sont en faction devant la porte.