Mis en cause dans plusieurs affaires, Claude Guéant clame son innocence
SOCIETE•L'ancien ministre de l'Intérieur se dit victime d'une instrumentalisation de la justice pour le détruire...M.C. avec AFP
Il dénonce une «manipulation». L'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant, mis en cause dans plusieurs affaires, a clamé dimanche son innocence, se disant à nouveau victime d'une instrumentalisation de la justice pour le détruire.
«Je suis un homme honnête et je suis innocent de toutes les accusations portées contre moi. Si je n'avais pas eu les fonctions que j'ai exercées, les dossiers qui me sont mis sur le dos auraient été classés depuis longtemps. Je suis l'objet d'une instrumentalisation de la justice pour me détruire, pour m'éloigner de la vie politique», a dénoncé sur BFMTV l'ancien homme fort de l'ex-président Nicolas Sarkozy.
Claude Guéant est cité à comparaître à l'automne par le parquet national financier dans l'affaire des primes en liquide touchées par l'Intérieur. Il a également été placé en garde à vue mercredi dans l'enquête sur les sondages de l'Elysée.
«Il y a bien quelqu'un qui a donné ces informations à la presse»
L'ancien ministre estime avoir été victime dans ces enquêtes d'un traitement particulier, avec «huit mois d'écoutes téléphoniques, 96 heures de garde à vue dans plusieurs dossiers et des violations du secret de l'instruction et de l'enquête dans la presse», qui, selon lui, «relève de acharnement». «Il y a bien quelqu'un qui a donné ces informations à la presse, ça peut être la police, la justice ou bien les autorités politiques. Je ne sais pas qui, mais je dis qu'il y a une manipulation», a-t-il insisté.
Interrogé sur l'affaire des sondages de l'Elysée, Claude Guéant a assuré que ce n'était pas lui qui commandait les sondages et ignorait donc quels étaient ceux qui ont été commandés. Il a cependant justifié l'intérêt du sondage contesté sur le mariage de Nicolas Sarkozy et de Carla Bruni: «Je prétends que cela a un intérêt sur la conduite des affaires de l'État parce qu'un président (...) a besoin d'être informé de tout pour savoir comment avancer», a-t-il fait valoir.
«Je trouverais tout a fait injuste d'être le seul à payer les pots cassés»
Sur l'affaire des primes en liquide, l'ancien ministre a expliqué n'avoir perçu que ce à quoi il avait droit, ni plus ni moins que ses prédécesseurs ou ses successeurs et n'avoir aucun regret «sur le plan moral».
«Avant, tous les cabinets ministériels étaient rémunérés de cette façon (...) je n'ai pas déclaré cet argent comme personne ne l'avait fait avant. Et, après nous, il y a plein de gens dans les services de la police nationale qui ont continué (...) à bénéficier de ces primes sans payer aucun centime d'impôt. Et, je trouverais tout a fait injuste d'être le seul à payer les pots cassés dans cette histoire», a-t-il déclaré.