Trains Intercités: Un rapport recommande un grand ménage
TRANSPORTS•Les trains de nuit et plusieurs dessertes du réseau Intercités pourraient bientôt être supprimés…A.Ch. avec AFP
Fini de dormir dans le Nantes-Quimper ou le Bordeaux-Toulouse. Selon un rapport commandé par le ministère des Transports, qui sera remis ce mardi au gouvernement, les trains de nuit et plusieurs dessertes du réseau Intercités pourraient bientôt être supprimés. Le rapport «dresse un constat sévère de l'état du réseau Intercités: une qualité de l'offre continuellement dégradée... des temps de parcours sensiblement augmentés, une régularité qui a régressé. Il préconise d'abandonner plusieurs trains de nuit et des dessertes trop coûteuses», dévoile Le Parisien.
Des tronçons «surdimensionnés et peu fréquentés»
Concernant les trains de nuit, le rapporteur souligne que «le modèle économique n'est plus viable» et acte notamment la suprématie du car sur les trains de nuit. Certaines lignes «à l'image de Hirson (Aisne)-Metz, semblent condamnées», prévient le journal qui poursuit: «D'autres tronçons peu fréquentés, sont eux aussi sur la sellette. Comme par exemple les trajets entre Nantes et Quimper.»
Ce ne sont toutefois pas des lignes entières qui disparaîtraient mais des tronçons «surdimensionnés et peu fréquentés»: «A l'exception des quatre dessertes de nuit (Paris-Hendaye, Nord-Est-Méditerranée, Paris-Côte Vermeille et Paris-Savoie) le rapport ne préconise pas de véritables suppressions de lignes sur la totalité des trajets. Ses recommandations portent plutôt sur des tronçons surdimensionnés et peu fréquentés comme entre Nantes et Quimper, entre Bordeaux et Toulouse, entre Bordeaux et Nice», détaille le quotidien.
Renforcement de l'offre sur les lignes à fort potentiel
Le rapport propose aussi des réductions de train (Rouen-Le Havre, Amiens-Boulogne...) ou de remplacer les liaisons ferroviaires par des autobus (Bordeaux-Lyon, Toulouse-Hendaye). Enfin, précise Le Parisien, «le rapport n'est pas seulement à charge pour le réseau. Il plaide pour un renforcement de l'offre Intercités sur les lignes à fort potentiel, comme Paris-Caen ou Paris-Limoges-Toulouse.»