Indonésie: Le recours de Serge Atlaoui examiné le 7 mai
JUSTICE•Il risque d'être exécuté par la justice indonésienne...20 Minutes avec AFP
Serge Atlaoui va être fixé. Le recours administratif du Français Serge Atlaoui, condamné à la peine de mort pour trafic de drogue en Indonésie, sera examiné le 7 mai, a indiqué lundi à l'AFP son avocate, Nancy Yuliana.
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La Cour administrative de Jakarta a fixé une audience au 7 mai, a déclaré l'avocate, sans autre précision. Dans ce recours, Serge Atlaoui, 51 ans, conteste l'absence de motivation dans la décision du président indonésien Joko Widodo qui a rejeté sa demande de grâce.
Des «dysfonctionnements» relevés par Fabius
Il était initialement prévu que le Français soit exécuté avec huit autres condamnés à mort pour trafic de drogue -- deux Australiens, un Brésilien, quatre Africains et un Indonésien. Les huit hommes ont été passés par les armes le 29 avril.
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Mais les autorités indonésiennes avaient invoqué cette procédure en cours pour justifier le retrait au dernier moment du Français, condamné en 2007 à la peine capitale de même que huit autres hommes dans cette affaire. Aucun de ces derniers ne risquait une exécution dans l'immédiat.
Une fabrique d'ectasy
Une loi indonésienne prévoit cependant que tous les condamnés dans une même affaire doivent être exécutés en même temps. Ce point a été soulevé par le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, dans un courrier adressé en avril à son homologue indonésienne, dans lequel il a relevé de «graves dysfonctionnements de la justice indonésienne».
Incarcéré depuis 10 ans, Serge Atlaoui affirme qu'il n'a fait qu'installer des machines industrielles dans ce qu'il croyait être une usine d'acrylique, et qui abritait en réalité une fabrique clandestine d'ecstasy.
Le Français avait demandé un procès en révision devant la Cour suprême, mais son recours avait été rejeté en avril. Il avait ensuite saisi le tribunal administratif pour contester le rejet de grâce présidentielle. Ce tribunal a rejeté sa demande, avant qu'il ne saisisse la Cour administrative. En cas de nouveau rejet, la décision peut être contestée.