EDUCATIONBac: Cinq conseils pour bien réviser quand on n’a pas travaillé pendant l'année

Bac: Cinq conseils pour bien réviser quand on n’a pas travaillé pendant l'année

EDUCATIONA sept semaines du début des épreuves du baccalauréat 2015, il est important de faire preuve de méthode...
Nicolas Beunaiche

Nicolas Beunaiche

«Il n’est jamais trop tard pour réviser son bac.» Les spécialistes ès-révisions ont beau unanimement rassurer les procrastinateurs, ils reconnaissent également que les vacances de Pâques sont le moment idéal pour mettre un bon coup de collier avant le début des épreuves, prévu le 17 juin pour les séries générales. Certes, mais il n’est pas toujours facile de s’y mettre quand on a passé plus de temps durant l’année à envoyer des photos sur Snapchat qu’à apprendre l’histoire de France. Heureusement, tout est une question de méthode, disent les experts. Voici cinq conseils pour se préparer quand on démarre de loin.

Conseil n°1: Réfléchir à son année post-bac

Le conseil peut sembler prématuré et encourager à perdre du temps, mais selon Sophie de Tarlé, journaliste à L’Etudiant et auteur du livre Coaching bac: Les meilleurs conseils des profs, «avoir une idée précise de ce qu’on va faire après le bac permet de se mobiliser». Logique, après tout: il vaut mieux savoir pourquoi l’on travaille… «Souvent, les élèves qui ne travaillent pas angoissent à l’idée de quitter le lycée, voire leurs parents», poursuit-elle. S’imaginer l’après-bac le rend donc familier.

Conseil n°2: Planifier ses révisions

Baliser ses journées permet de visualiser le travail qu’il reste à produire avant l’échéance et surtout de faire descendre la pression. Mardi matin, maths; mardi après-midi, anglais… «Accrocher un planning au-dessus de son bureau, notamment, est rassurant parce que cela pose des jalons avant les semaines qui viennent», explique Sophie de Tarlé. Il convient également d’adopter un rythme de vie régulier. «Pendant la période de révision, un ado doit, si possible, se coucher à 22h30 maximum, pour bénéficier d’une heure et demie de sommeil avant minuit; après, le sommeil est moins réparateur», explique la psychopédagogue Brigitte Prot. En rythmant ses journées, on rythme son travail.

Conseil n°3: Réviser, mais pas ficher

La pratique est répandue chez les lycéens et les étudiants, mais faire des fiches synthétiques de tous ses cours n’est pas d’une grande aide, selon certains spécialistes. Pas plus que surligner des passages avec un stabilo. Dans son livre How We Learn, le journaliste scientifique du New York Times Benedict Carey explique ainsi que surligner un mot ne veut pas dire s’en souvenir car le cerveau ne fonctionne pas dans cet ordre-là. A la place, Sophie de Tarlé invite les lycéens à ne noter sur des fiches que l’essentiel: «les têtes de chapitre, les dix personnages principaux, les vingt dates clés…» Quitte à acheter également des fiches bac et des annales, pour véritablement s’entraîner à l’examen, et pas seulement apprendre ses cours.

Conseil n°4: Commencer par les matières à gros coefficient

L’erreur des lycéens est souvent de se concentrer sur leurs matières préférées. «On a évidemment tendance à faire en premier ce qu’on aime le plus, résume Sophie de Tarlé, alors qu’il vaut mieux se concentrer en premier lieu sur les matières à gros coefficient.» Quand on est en série littéraire, on ne peut en effet se contenter d’un petit 8 en français…

Conseil n°5: Travailler en groupe (mais en silence)

C’est l’une des caractéristiques de la nouvelle génération de lycéens, selon Brigitte Prot: elle déteste travailler seule. Pour autant, pas question de travailler sur la pelouse du parc d’à côté, avec ses copains de classe. Sophie de Tarlé conseille plutôt de réviser à la bibliothèque, où le silence est d’or. «Comme pour un actif dans un open space, le regard de l’autre oblige à travailler, explique la journaliste. Le fait de voir les autres réviser sert aussi d’exemple.» Ces dernières années, certaines bibliothèques ont d’ailleurs créé des espaces de révisions dédiés aux lycéens qui préparent le bac.