JUSTICELa Réunion: Accros aux jeux, ils séquestraient et dépouillaient leurs victimes

La Réunion: Accros aux jeux, ils séquestraient et dépouillaient leurs victimes

JUSTICELes «époux diaboliques» sont jugés par la cour d'assises pour «arrestation, séquestration, détention arbitraire et viol»...
L'avocat général a requis contre le prêtre Philippe Detré, jugé pour viols et agressions sexuelles sur une dizaine de mineurs depuis les années 80, 15 à 18 ans de réclusion criminelle
L'avocat général a requis contre le prêtre Philippe Detré, jugé pour viols et agressions sexuelles sur une dizaine de mineurs depuis les années 80, 15 à 18 ans de réclusion criminelle - Philippe Huguen AFP
20 Minutes avec agence

20 Minutes avec agence

Un couple comparait ce 25 février devant la cour d'assises de Saint-Denis (La Réunion) dans ce que la presse locale a baptisée l'affaire de la «maison de l'horreur». Marie-Daisy Delaplaine et son concubin Pascal Poudroux, ou «les époux diaboliques», encourent jusqu'à vingt ans de prison ferme pour «arrestation, séquestration ou détention arbitraire et viol».

Il prostitue sa propre mère

Les faits remontent au 17 septembre 2012. Ce jour-là, la mère de Pascal Poudroux, âgée alors de 56 ans, se rend à la gendarmerie pour raconter son calvaire. Elle explique comment elle a été séquestrée pendant plus d'un mois par son fils et sa belle-fille, violée à l'aide d'objets par Marie-Daisy Delaplaine et contrainte à se prostituer dans la maison du couple située à la Plaine-des-Cafres, dans les hauteurs de l'île.

Dans la «maison de l’horreur», suite à l’interpellation du couple, les gendarmes découvrent deux marginaux. Selon Linfo.re, ils étaient également séquestrés et vivaient dans des conditions d'hygiène déplorables. Et en février 2013, les enquêteurs mettent la main sur deux autres victimes du couple, des SDF.

Marie-Daisy Delaplaine, le leader ?

Les «époux diaboliques» auraient détourné le RSA et autres prestations sociales de ses prisonniers. Des sommes dépensées dans des jeux d'argent, selon l'enquête rapportée par linfo.re et le Journal de l'île.

Depuis leur arrestation et ce, même si Marie-Daisy Delaplaine est décrite comme le leader, les deux amants se déchirent et s'accusent mutuellement. «Pascal Poudroux n'était pas conscient de ce qu'il faisait», affirme son avocate Me Séverine Ferrante, qui plaide «l'aveuglement amoureux». «Il appréhende beaucoup de se retrouver face à sa mère (...). Il a honte.» Le verdict est attendu le 27 février.