SOCIETEZAD, violences policières: Des manifestations tendues à Nantes et Toulouse

ZAD, violences policières: Des manifestations tendues à Nantes et Toulouse

SOCIETESOCIETE Les deux manifestations organisées ce samedi ont été émaillées d'incidents avec les forces de l'ordre…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Jets de pierres contre canons à eau à Nantes. Jets de peinture contre gaz lacrymogènes à Toulouse. La manifestation organisée à Nantes contre les violences policières et celle organisée à Toulouse pour les «zones à défendre» (ZAD) ont été perturbées par des incidents ce samedi après-midi a constaté l'AFP.

Un policier blessé légèrement au thorax à Nantes

A Nantes, environ 800 manifestants, selon la police, ont défilé derrière une banderole «Contre les violences policières, sociales, économiques... Résistance». La tension est montée peu avant 16h, quand des manifestants encagoulés ont jeté des pierres vers les forces de l'ordre, qui ont répliqué avec des canons à eau pour tenter de les disperser, a constaté un photographe de l'AFP.

Un policier a été blessé légèrement au thorax par un jet de pierre et transporté au CHU. Deux manifestants ont été interpellés, l'un pour port d'arme et l'autre pour jet de projectile, a indiqué la police.

Cette manifestation était organisée un an après la protestation du 22 février 2014 contre l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, qui avait réuni 20.000 à 50.000 personnes à Nantes, selon les sources. Des heurts violents avaient alors fait de nombreux blessés, dont trois manifestants qui avaient perdu un œil, après des tirs de balles souples de type Flashball ou LBD40.

Hommage à Rémi Fraisse à Toulouse

A Toulouse, une manifestation en soutien aux «zones à défendre» (ZAD) a réuni 450 personnes, selon la police. Les manifestants ont dénoncé «l'agriculture intensive et le monde des bétonneurs».

Les forces de l'ordre ont répliqué aux jets de peinture des manifestants par des gaz lacrymogènes, a constaté l'AFP. Pendant ce temps, d'autres manifestants lançaient des projectiles contre des vitrines, dont celle d'un bureau de transferts d'argent et d'un magasin de décoration.

Les protestataires, souvent très jeunes et pour beaucoup le visage masqué, avaient déployé en tête de cortège une banderole noire aux lettres blanches, à la mémoire du jeune écologiste Rémi Fraisse : «Je suis Rémi et toutes les autres victimes de la police». «On n'oublie pas, on ne pardonne pas».

Le jeune homme avait été tué par une grenade défensive de la gendarmerie sur le site du projet contesté du barrage de Sivens (Tarn) le 26 octobre 2014.

Sur une autre banderole, un avertissement: «Il n'y a pas de planète B : ZAD partout». Les manifestants ont clamé des slogans comme «Tout le monde déteste la police», «Flics assassins».

Parmi les manifestants, quelques drapeaux du NPA (extrême gauche), co-organisateur du mouvement. Plusieurs dizaines de jeunes s'étaient grimés en clowns. Quelques autres étaient déguisés en plante.

A Toulouse comme à Nantes, le dispositif des forces de l'ordre était particulièrement important, les précédentes manifestations du même type ayant donné lieu à de nombreux affrontements et dégradations dans les deux villes.