JUSTICEThéâtre de la Main d'Or: L'audience sur l'expulsion de Dieudonné reportée

Théâtre de la Main d'Or: L'audience sur l'expulsion de Dieudonné reportée

JUSTICELes propriétaires du théâtre de la Main d'Or avaient demandé l'expulsion de Dieudonné. Le tribunal a renvoyé les débats au 14 avril...
Dieudonné le 4 février 2015
Dieudonné le 4 février 2015 - Revalli-Beaumont / Sipa
Alice Coffin

A.C. avec AFP

Dieudonné pas encore expulsé. Les propriétaires du théâtre parisien de la Main d'Or, salle dans laquelle Dieudonné se produit depuis 15 ans, ont demandé son expulsion. L'affaire devait être jugée aujourd'hui. Mais le tribunal correctionnel de Paris a renvoyé les débats au mardi 14 avril. La défense a, en effet, soulevé plusieurs irrégularités de procédure, notamment dans les assignations.

Les propriétaires estiment que les locaux sont aujourd'hui occupés «sans droit ni titre», car la société Bonnie Productions, qui produisait les spectacles de Dieudonné et a signé en 2010 un bail de neuf ans l'autorisant à exploiter le théâtre, a été radiée du registre du commerce et des sociétés «pour cessation d'activité» en 2013.

Les propriétaires, qui ont acquis les lieux en 2011 en reprenant le bail en cours, disent ignorer «qui exploite le théâtre, mais il semblerait bien que ce soit la société Les Productions de la plume», possédée à parts égales par la mère et la compagne de Dieudonné.

L'avocate des propriétaires, Dominique Cohen-Trumer, avait assuré lors d'une précédente audience que l'action en justice de ses clients n'avait aucun lien avec les violentes polémiques autour de Dieudonné et que leur seule motivation était «que le cocontractant ne respecte pas le contrat». Les avocats du polémiste avaient de leur côté dénoncé une procédure «de type section spéciale», assurant qu'il s'agissait uniquement de «virer Dieudonné».

Deux autres jugements en attente pour Dieudonné

Dieudonné M'bala M'bala, déjà condamné à plusieurs reprises pour diffamation, injure et provocation à la haine et à la discrimination raciale, sont en attente de deux jugements, l'un pour propos jugés antisémites et l'autre pour «apologie du terrorisme» à la suite des attentats de janvier en France, dans lequel des peines d'amende (deux fois 30.000 euros) ont été requises contre lui.