Vers une mise en examen de Bernard Petit, le patron de la PJ parisienne
ENQUETE•Il est accusé d'avoir informé l'ex-patron du GIGN de son audition dans une affaire judiciaire...20 Minutes avec AFP
Le patron de la PJ parisienne, Bernard Petit, soupçonné d'avoir violé le secret d'une enquête, va être présenté jeudi à des juges d'instruction en vue d'une possible mise en examen, a-t-on appris de source judiciaire.
Son chef de cabinet Richard Atlan a également été déféré à l'issue de sa garde à vue, tout comme un fonctionnaire en poste à l'Association nationale d'action sociale (Anas) des personnels de la place Beauvau, Philippe Lemaître. La garde à vue du président de l'Anas, Jo Masanet, un ancien syndicaliste policier très influent, se poursuivait à la mi-journée.
Prouteau était très au courant du dossier
Les quatre personnes avaient été placées en garde à vue mardi et mercredi dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui soupçonne des fuites au plus haut niveau de la PJ.
Ils sont soupçonnés d'avoir violé le secret d'une enquête impliquant l'ancien chef du GIGN Christian Prouteau et l'«escroc des stars» Christophe Rocancourt. Dans ce dossier, Christophe Rocancourt est soupçonné d'avoir tenté, contre paiement, de faire régulariser des sans-papiers.
Lors de sa garde à vue en octobre, Christian Prouteau était apparu très au courant du dossier, ce qui a fait comprendre aux enquêteurs qu'il avait pu être renseigné en amont, selon une source proche de l'enquête. Les investigations sur la téléphonie ont montré des contacts entre l'ancien numéro 1 du GIGN et Philippe Lemaître, le fonctionnaire de l'Anas, avant la garde à vue de Christian Prouteau.
Perquisition au 36 Quai des Orfèvres
Philippe Lemaître a été placé en garde à vue mardi. Ses déclarations et d'autres éléments ont amené les magistrats instructeurs à demander au parquet de Paris un réquisitoire supplétif pour «violation du secret de l'instruction» et «révélation d'informations sur une instruction à une personne susceptible d'être visée par cette enquête».
Mercredi, l'IGPN a opéré une perquisition au «36 Quai des Orfèvres» et Bernard Petit et Richard Atlan ont été placés en garde à vue sur commission rogatoire des juges Roger Le Loire et Charlotte Bilger.