POLICEPour Péchenard (UMP): Il faut «revoir» les conditions d'ouverture du feu et l'armement des policiers

Pour Péchenard (UMP): Il faut «revoir» les conditions d'ouverture du feu et l'armement des policiers

POLICEAujourd'hui, les gendarmes peuvent ouvrir le feu dans d'autres cas que le légitime défense...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le directeur général de l'UMP et ex-patron de la police nationale Frédéric Péchenard a estimé jeudi que la police devait être mieux armée face aux terroristes, et qu'il fallait «harmoniser» les «conditions d'ouverture du feu» entre elle et la gendarmerie.

Face à des terroristes qui peuvent être munis d'«armes de guerre», l'ancien directeur général de la police nationale a déclaré sur Europe 1: «Il faut trouver un système pour que les armes longues, actuellement dans les commissariats, soient dans les véhicules avec une sécurité, comme cela se passe dans un certain nombre de pays».

Harmoniser les conditions d'ouverture de feu de la police et de la gendarmerie

De plus, «il va falloir revoir les conditions d'ouverture du feu de la police nationale,» a-t-il ajouté, précisant que le premier syndicat de police, Alliance, avait suggéré mercredi une proposition de loi auprès de l'UMP, «pour harmoniser les conditions d'ouverture du feu entre la police et la gendarmerie. (...) Les députés devront se pencher» sur se point. Pour la police nationale, la seule autorisation donnée par la loi de faire usage des armes résulte de la légitime défense.

Recruter 1.400 policiers sur quatre ans: insuffisant pour le directeur général de l'UMP

Les officiers et sous-officiers de la gendarmerie, qui sont des militaires, peuvent «déployer la force armée» dans plusieurs autres cas délimités par le code de la défense, notamment «lorsqu'ils ne peuvent défendre autrement le terrain qu'ils occupent, les postes ou les personnes qui leur sont confiés» et «lorsqu'ils ne peuvent immobiliser autrement les véhicules». Ils peuvent aussi engager le feu s'ils assurent «la protection des zones hautement sensibles».

Les services de renseignement français «tous les mois démantèlent une cellule antiterroriste,» a souligné Frédéric Péchenard pour qui «il faut donc renforcer très rapidement les moyens de la police». La proposition de Manuel Valls d'engager 1.400 policiers sur quatre ans ne répond pas, selon lui, à «l'urgence»: le temps d'être formée, une nouvelle recrue «arrivera au ministère de l'intérieur au début 2017».