ATTAQUES TERRORISTESAttentats à Paris : Le point sur l’enquête

Attentats à Paris : Le point sur l’enquête

ATTAQUES TERRORISTESBernard Cazeneuve et Manuel Valls ont dévoilé les derniers éléments ce vendredi matin…
Claire Planchard

C.P. avec AFP

Le gouvernement a détaillé ce vendredi matin les derniers éléments de l’enquête sur les attaques terroristes perpétrées la semaine dernière à Paris. Tour d'horizon.

Douze interpellations en région parisienne

Douze personnes ont été interpellées dans la nuit de jeudi à vendredi en région parisienne et placées en garde à vue dans l'enquêtes ur les attentats de la semaine dernière à Paris, a confirmé ce vendredi matin la ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve lors d'une brève allocution place Beauvau.

Ces huit hommes et ces quatre femmes vont être interrogés sur le «possible soutien logistique» qu'ils sont susceptibles d'avoir apporté - notamment des armes et des véhicules - à Amédy Coulibaly, l'auteur de la prise d'otages sanglante du supermarché casher de Paris le 9 janvier, a indiqué à l’AFP une source judiciaire.

Il s'agit de personnes «connues des services de police pour des faits de droit commun», a précisé Bernard Cazeneuve, Parmi les gardés à vue figure un ami d'Amédy Coulibaly, connu pour des faits de braquage et interpellé à Grigny, selon une source policière.

Cette opération de police s'est déroulée dans la nuit à Montrouge et Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), Grigny et Fleury-Mérogis (Essonne) ou encore à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), selon des sources concordantes. Des communes où vivent les différents suspects, selon une source proche du dossier.

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Filatures et prélèvements ADN

Selon une autre source policière, les enquêteurs ont effectué ces derniers jours de nombreuses filatures de plusieurs personnes repérées à partir d'éléments ADN et d'écoutes téléphoniques réalisées dans l'entourage présumé des frères Kouachi - les tueurs de Charlie Hebdo - et surtout d'Amédy Coulibaly.

Des empreintes papillaires ont notamment été retrouvées dans la Mégane qui aurait été utilisée par Coulibaly pour se rendre au supermarché casher de la Porte de Vincennes, selon une source proche du dossier.

Des prélèvements ADN avaient également été opérés dans la «planque» présumée du tueur, un appartement de Gentilly (Val-de-Marne), où les enquêteurs ont retrouvé le week-end dernier un important arsenal, de même que des papiers d'identité au nom de Coulibaly.

Les enquêteurs sont notamment sur la trace de la voiture d'Hayat Boumeddiene, compagne d'Amédy Coulibaly, visée par un mandat de recherche et qui a été repérée en Turquie le 2 janvier avant de passer en Syrie le 8.

Ils avaient déjà effectué une série de perquisitions en région parisienne, notamment à Bondy (Seine-Saint-Denis), pour tenter de la retrouver.

>> Lire notre dossier spécial sur la nebuleuse des frères Kouachi et d'Amedy Coulibaly


Pas de lien avéré avec l’opération anti-terroriste en Belgique

Jeudi soir, 13 personnes ont été arrêtées en Belgique à l'issue d'une vaste opération antiterroriste qui s'est soldée par la mort de deux jihadistes présumés et l'arrestation d'un troisième à Verviers. «Nous ne croyons pas qu'il y ait un lien direct», a déclaré vendredi Manuel Valls. «Il semble qu'il n'y ait pas de lien: le lien qui existe, c'est la volonté des terroristes de s'attaquer à nos valeurs, à nos concitoyens», a déclaré le Premier ministre.

Le parquet fédéral belge a indiqué vendredi que cette opération avait permis le démantèlement d'une cellule qui s'apprêtait à commettre des attentats pour «tuer des policiers». La Belgique va demander l'extradition de deux ressortissants belges interpellés en France dans le cadre de cette enquête, a aussi annoncé un substitut du procureur, Thierry Werts.

>> Le point sur l'opération antiterroriste en Belgique