JUSTICE«Charlie Hebdo»: Dieudonné en garde à vue pour «apologie du terrorisme»

«Charlie Hebdo»: Dieudonné en garde à vue pour «apologie du terrorisme»

JUSTICEDimanche, l’humoriste avait posté un message polémique sur Facebook avant de le supprimer…
Benjamin Chapon

Benjamin Chapon

L’humoriste Dieudonné a été placé en garde à vue mercredi matin dans le cadre d'une enquête pour «apologie du terrorisme». Le parquet de Paris avait ouvert cette enquête lundi.

Contacté par 20 Minutes, son avocat François Dangléhant n’a ni confirmé ni infirmé l’information. Dieudonné a mis en ligne sur son site personnel des photos d’agents de police venus l’interpeller à son domicile.

Au soir de la marche républicaine du dimanche 11 janvier en mémoire des victimes des attentats terroristes, Dieudonné avait écrit dans un message sur son compte Facebook se sentir «Charlie Coulibaly» dans une double référence à Charlie Hebdo, cible des attaques, et à Amedy Coulibaly, auteur de la prise d’otages meurtrière de Vincennes.

«Récidiviste de la haine»

S’il a depuis retiré son message et proposé une «paix» au ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, Dieudonné a été implicitement cité par le Premier ministre Manuel Valls, dans son discours à l’Assemblée nationale mardi évoquant «un humoriste, récidiviste de la haine» faisant salle comble. Manuel Valls avait martelé: «Il faut que la justice soit implacable à l’égard de ces prédicateurs de la haine.»

Le contentieux est lourd entre Dieudonné et l’Etat français depuis janvier 2014 et l’interdiction de son spectacle Le mur par le Conseil d’Etat. Fin décembre, Dieudonné a présenté son nouveau spectacle, La bête immonde, dans un Zénith de Nantes complet. Selon Ouest France qui s’appuie sur des sources policières, même si «il file tout au long du spectacle un antisémitisme latent doublé de piques antisystème», le nouveau one-man-show de Dieudonné ne donne pas matière à infraction, car le polémiste reste malgré tout «toujours en lisière».

Régulièrement accusé d’antisémitisme, Dieudonné est impliqué dans une vingtaine de procès en cours.