Bébé rom à Champlan: Le maire rétropédale et propose finalement de l’inhumer dans sa ville
POLEMIQUE•La famille aurait finalement décidé de maintenir l'enterrement à Wissous…Vincent Vanthighem
Difficile de savoir où sera enterrée la petite Maria Francesca. Selon des informations du Parisien, la famille de l'enfant maintient l’inhumation de l’enfant ce lundi à Wissous. Englué dans une polémique depuis samedi pour avoir refusé d’inhumer le bébé rom dans sa commune, le maire (DVD) de Champlan (Essonne), Christian Leclerc, avait finalement rétropédalé, dimanche soir, en «souhaitant vivement» que l’enterrement «puisse avoir lieu dans la commune de Champlan, ville où [sa famille] réside».
Silencieux depuis le début de la polémique, c’est à travers un communiqué qu’il a fait part de cette décision.
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Samedi, Le Parisien avait révélé que le maire (DVD) de Champlan avait refusé, mercredi, aux parents roms d’inhumer leur fillette dans le cimetière municipal, invoquant «un manque de place» et préférant réserver les caveaux «aux familles qui payent des impôts locaux».
«Je tiens à m’excuser très sincèrement»
«Je n’ai jamais refusé l’inhumation de l’enfant dans notre cimetière mais, en ma qualité de maire, je porte l’entière responsabilité des dysfonctionnements manifestes qui ont pu être commis dans l’instruction de la demande d’inhumation, indique-t-il dans son communiqué. Je tiens à m’excuser très sincèrement vis-à-vis de la famille pour cette situation malheureuse qui s’ajoute à leur douleur.»
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« Refuser la sépulture à un enfant en raison de son origine : une injure à sa mémoire, une injure à ce qu'est la France. #Champlan #Essonne — Manuel Valls (@manuelvalls) January 4, 2015 »
Tout le week-end, la classe politique a vivement dénoncé l’attitude de Christian Leclerc, Manuel Valls, le Premier ministre, se fendant même d’un tweet assurant que le refus du maire était «une injure à la mémoire de l’enfant» et «une injure à ce qu’est la France». Dans son communiqué, le maire de Champlan a réagi en dénonçant «l’instrumentalisation politique de la tragédie traversée par sa famille».