JUSTICEFin de vie de Vincent Lambert: L'affaire examinée par la CEDH le 7 janvier

Fin de vie de Vincent Lambert: L'affaire examinée par la CEDH le 7 janvier

JUSTICESes parents veulent le maintenir en vie, contre l'avis d'une partie de la famille...
Reims, le 16 octobre 2014. Viviane Lambert se bat pour que son fils, Vincent, soit maintenu en vie.
Reims, le 16 octobre 2014. Viviane Lambert se bat pour que son fils, Vincent, soit maintenu en vie. - V. VANTIGHEM / 20 MINUTES
Nicolas Beunaiche

N.Beu. avec AFP

Le cas du tétraplégique Vincent Lambert, dont les parents demandent le maintien en vie, sera examiné le 7 janvier prochain par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) lors d'une audience publique, a indiqué jeudi la Cour sur son site Internet.

L'affaire sera examinée directement devant l'instance suprême de la Cour, la Grande chambre, de sorte que la décision -qui sera rendue ultérieurement à une date non encore précisée- sera définitive. Une telle procédure est prévue pour les dossiers qui soulèvent une «question grave» relative à l'interprétation de la Convention européenne des droits de l'homme. Les parents du tétraplégique en état végétatif ne s'y sont pas opposés, dans l'espoir d'une décision «plus rapide».

Lambert maintenu en vie par la CEDH

Ils avaient saisi la Cour de Strasbourg en urgence pour contester une décision du Conseil d'État, qui avait jugé légale, le 24 juin dernier, la décision d'arrêter les traitements de leur fils. La CEDH avait ainsi demandé le jour même aux autorités françaises de maintenir Vincent Lambert en vie, le temps qu'elle statue à son tour sur le fond de l'affaire.

Ancien infirmier en psychiatrie de 38 ans, Vincent Lambert a été hospitalisé au CHU de Reims après un accident de la route en 2008 qui lui a occasionné, selon les médecins, des «lésions irréversibles». Ses parents, Pierre et Viviane Lambert, ainsi qu'un frère et une soeur, réclament qu'il soit maintenu en vie. A l'inverse, son épouse Rachel, son neveu François, six autres frères et soeurs et le corps médical se prononcent pour l'arrêt des soins, considérant qu'il est incurable et que cela correspond à sa volonté.