SOCIETEBarrage de Sivens: Un rassemblement sous haute surveillance samedi après-midi à Nantes

Barrage de Sivens: Un rassemblement sous haute surveillance samedi après-midi à Nantes

SOCIETELes organisateurs appellent à se réunir devant la préfecture en mémoire de Rémi Fraisse et «contre les violences policières»…
Claire Planchard

C.P. avec AFP

Une semaine après la mort du jeune opposant au barrage du Sivens (Tarn) tué le 25 octobre lors d'affrontements avec les forces de l'ordre, la tension reste forte. Plusieurs centaines de personnes sont attendues ce samedi à 14h devant la préfecture de Nantes, pour un rassemblement «contre les violences policières», à l'appel de mouvances radicales anticapitalistes, dont des opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes.

«Scène de guérilla urbaine»

A la veille de ce rassemblement, le préfet de Loire-Atlantique Henri-Michel Comet a appelé vendredi «au respect de la paix publique». Après les «débordements inacceptables» d’une précédente manifestation organisée lundi soir, il a demandé «la plus grande vigilance» et annoncé le déploiement d'un dispositif de sécurité «afin de prévenir et de réprimer toute atteinte aux biens et à la sécurité des personnes».

A la suite de ces violences, plusieurs organisations anti-aéroport, dont EELV, mais aussi l'Acipa et le Cedpa, principales associations institutionnelles d'opposants, se sont désolidarisées de l'appel à manifester samedi.

«On espère qu'il y aura assez de policiers et des moyens conséquents», a souligné Olivier Tonnerre, du syndicat de police Alliance, qui prédit «une scène de guérilla urbaine» et «un combat de rue».

«Ce ne sont plus des manifestants mais des assaillants, qui veulent absolument casser du flic et casser les commerces et les établissements bancaires. (...) Il n'y a rien d'organisé, ça va être ultra-violent, c'est une évidence», a-t-il estimé.

Ni bus ni tram pendant la manifestation

La Direction départementale de la sécurité publique a appelé sur son compte Twitter à la «vigilance» des commerçants et des familles, leur conseillant d'«(éviter) le secteur du centre-ville dès 14h».

Le gestionnaire du réseau des transports en commun de l'agglomération nantaise, la Semitan, a suspendu la desserte des bus et tramways dans le centre-ville pendant toute la durée de la manifestation.

De leur côté, les organisateurs de la manifestation de samedi à Nantes, qui ne veulent pas «que la mort de Rémi tombe dans l'oubli» et réclament le désarmement de la police, ont dans un communiqué demandé au préfet «de s'engager à ne tuer et à ne mutiler personne samedi».

Vendredi soir, quelque 150 à 200 manifestants ont défilé à Marseille, scandant des slogans hostiles à la police.

Une marche silencieuse a été également annoncée pour dimanche après-midi à l’endroit où est mort Rémi, tandis que l’ONG France Nature Environnement (FNE) a appelé à un sit-in samedi à Paris, réitérant son souhait de voir abandonné le projet.