JUSTICEPropos de Bourdouleix sur Hitler et les tziganes: Verdict de la Cour d'appel ce mardi

Propos de Bourdouleix sur Hitler et les tziganes: Verdict de la Cour d'appel ce mardi

JUSTICEIl avait été condamné à de la prison avec sursis en première instance...
Le député-maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, le 26 mai 2006 à Cholet (Maine-et-Loire)
Le député-maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, le 26 mai 2006 à Cholet (Maine-et-Loire) - Frank Perry AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

La cour d'appel d'Angers se prononce mardi sur les propos qu'avait tenus l'été dernier le député-maire (ex-UDI) de Cholet (Maine-et-Loire), Gilles Bourdouleix, estimant qu'Hitler n'avait «peut-être pas tué assez» de tziganes.

Une amende de 750 à 5.000 euros avait été requise en avril dernier contre l'élu, poursuivi pour «apologie de crime contre l'Humanité». Gilles Bourdouleix avait été condamné en première instance, en janvier 2014, à une amende de 3.000 euros avec sursis alors qu'avaient été requis une peine de 6 mois de prison avec sursis et une amende de 5.000 euros.

Le député-maire de Cholet avait cependant fait appel du jugement, s'estimant innocent au regard du contexte dans lequel ces propos avaient été tenus. L'argument -- le contexte particulier -- avait aussi été relevé lors de l'audience devant la cour d'appel par l'avocat général Olivier Tcherkassof dont les réquisitions avaient été plus clémentes qu'en première instance. L'avocat général avait toutefois dénoncé «un dérapage verbal intolérable».

«Phrase extrêmement maladroite»

Le 21 juillet 2013, au cours d'une altercation sur un terrain agricole de sa commune occupé illégalement par plus d'une centaine de caravanes de gens du voyage, l'élu, cible de saluts nazis et d'accusations de racisme, avait glissé à un journaliste «qu'Hitler n'en avait peut-être pas tué assez».

Rapportés le lendemain par le quotidien régional Le Courrier de l'Ouest, ces propos avaient créé un tel tollé en France que Gilles Bourdouleix, maire de Cholet depuis 1995 et député depuis 2002, avait été contraint de quitter l'UDI.

«Cette phrase est extrêmement maladroite mais il l'a marmonnée sans s'adresser à personne», avait assuré le défenseur de l'élu, Me Pierre Brossard, devant la cour d'appel. De leur côté, les avocats de neuf associations et organisations parties civiles avaient demandé au minimum la confirmation de la sanction prononcée le 23 janvier en première instance.

«Les propos qui ont été tenus sont graves et la loi doit s'appliquer», avait soutenu Me Ivan Jurasinovic pour la Ligue des droits de l'homme. Gilles Bourdouleix encourt une peine de cinq ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende.