FIN DE VIEVIDEO.Le Conseil d'Etat se prononce en faveur de l'arrêt des soins de Vincent Lambert

VIDEO.Le Conseil d'Etat se prononce en faveur de l'arrêt des soins de Vincent Lambert

FIN DE VIELa famille se déchire, les uns réclamant la poursuite du traitement qui le maintient en vie, les autres exigeant son arrêt...
20 minutes avec AFP

20 minutes avec AFP

Le Conseil d’Etat s’est prononcé mardi pour l’arrêt des soins qui maintiennent en vie Vincent Lambert, tétraplégique en état végétatif depuis six ans.


Jugeant légale la décision médicale prise par le CHU de Reims de mettre fin aux traitements de Vincent Lambert, la plus haute juridiction administrative française a rejeté la demande des parents de cet homme de 38 ans qui souhaitent son maintien en vie. Il a ainsi suivi l’avis du rapporteur public, qui avait préconisé vendredi l’arrêt des soins, estimant que le patient était maintenu «artificiellement» en vie, ce qui relevait d’une «obstination déraisonnable».

L’arrêt des traitements «correspond à la volonté de Vincent Lambert (…) car il avait clairement et à plusieurs reprises exprimé le souhait de ne pas être maintenu artificiellement en vie en cas d’extrême dépendance», explique le Conseil d’Etat dans sa décision. «La décision rendue aujourd’hui par le Conseil d’État (…) s’inscrit dans le cadre tracé par la loi Leonetti», a déclaré Jean-Marc Sauvé, vice-président du Conseil, dans une courte déclaration à l’issue de l’audience.

Si le Conseil d’État «a souligné que l’état médical le plus grave, y compris la perte irréversible de toute conscience, ne peut jamais suffire à justifier un arrêt de traitement», il a également estimé «qu’une attention toute particulière doit être accordée à la volonté du patient», a ajouté Jean-Marc Sauvé.

La loi Leonetti confortée

La décision du Conseil d’État «conforte» la loi de 2005 sur la fin de vie qui interdit l’acharnement thérapeutique, a réagi l’auteur du texte, le député UMP Jean Leonetti. «Cette décision n’est pas une validation d’un acte euthanasique, mais le refus de l’acharnement thérapeutique», a estimé Jean Leonetti, dans un communiqué, juste après l’annonce de la plus haute juridiction administrative française.

«Cette décision qui concerne le cas particulier de Vincent Lambert ne peut être généralisée à l’ensemble des sujets en situation pathologique similaire, chaque situation devant être appréciée au cas par cas», a aussi rappelé le médecin et député des Alpes-Maritimes.

Le neuveu de Vincent Lambert a aussi exprimé sa satisfaction: «C’est la souffrance de Vincent sui a été entendue».



Affaire Vincent Lambert: Le marathon judiciaire... par 20Minutes