MANIFESTATIONGrèves des intermittents: Le gouvernement nomme un médiateur

Grèves des intermittents: Le gouvernement nomme un médiateur

MANIFESTATIONLa nouvelle convention chômage, dont la signature est projetée pour fin juin...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le gouvernement a confié au député PS Jean-Patrick Gille une mission de dialogue avec les intermittents du spectacle, opposés à la future convention chômage réformant leur régime et qui menacent de perturber la saison des festivals.

Le député d'Indre-et-Loire doit conduire un «dialogue avec toutes les parties concernées», dont les intermittents qui ont déposé un préavis de grève national pour tout le mois de juin, et remettre ses propositions au gouvernement «sous 15 jours», a annoncé Matignon samedi dans un communiqué.

Annulation de plusieurs spectacles

Les intermittents, désormais largement soutenus par le monde du spectacle, ont encore fait grimper la tension samedi pour obtenir du gouvernement qu'il ne signe pas la convention chômage qui réforme leur régime.

Ainsi, ils ont reconduit samedi la grève commencée mardi à l'ouverture du 28e Printemps des Comédiens à Montpellier, entraînant l'annulation de six nouveaux spectacles.

Le temps est compté pour tenter de résoudre la crise puisque la convention chômage contestée doit être examinée le 18 juin par le Conseil national de l'emploi, avant une signature projetée fin juin par le ministre du Travail.

Lutte contre la précarité

La nouvelle convention chômage, dont la signature est projetée pour fin juin, a été validée le 22 mars par trois syndicats (CFDT, FO, CFTC) et le patronat (dont le Medef). Elle prévoit des économies sur le régime d'indemnisation des techniciens et des artistes du spectacle. Le Medef est hostile à un régime qu'il juge trop favorable et trop coûteux.

Jean-Patrick Gille devra «formuler des propositions pouvant répondre aux difficultés qui seraient -le cas échéant- identifiées à l'issue de cette analyse», selon Matignon. Le député devra en outre «proposer une méthode pour la concertation tripartite Etat-syndicats-patronat prévue par l'accord sur les moyens de lutter contre la précarité dans les secteurs concernés par les annexes 8 et 10».

Les intermittents du spectacle ne représentent que 3,5% des bénéficiaires des allocations chômage et 3,4% des dépenses de l'Unedic. Mais ils sont traditionnellement mobilisés et défendent leur régime spécifique. Celui-ci compense la précarité attachée aux métiers de la culture, en échange de cotisations deux fois plus élevées que dans le régime général.