Un rapport, sur le bureau du ministre de l’Intérieur depuis mardi, propose des solutions afin de réduire les délais pour passer l’examen. «Des mesures nécessaires mais déjà contestées», titre Le Parisien de ce vendredi. Dans la double page «Le Fait du jour», le quotidien revient sur des mesures sorties dans la presse au début du mois.

Il y a urgence pour «en finir avec le parcours du combattant», selon les spécialistes. Les délais d’attente ont explosé. Il faut aujourd’hui 98 jours pour attendre de repasser l’épreuve pratique après un premier échec.

Payer l’examen

Le groupe de travail composé de spécialistes de la sécurité et de l’éducation recommande plusieurs mesures. La première, recruter 150 inspecteurs en urgence. Des experts préconisent de confier à des sociétés privées l’organisation de l’épreuve du code. Les inspecteurs du permis y sont réticents.

Autre mesure, faire payer l’examen de conduite afin de financer le recrutement d’inspecteurs supplémentaires. Une charge de 35 à 40 euros en plus qui pourrait être mal perçue par des candidats déjà écrasés par le poids des tarifs de la formation. «Aujourd’hui, en France, passer son permis de conduire est de plus en plus un luxe. Il serait tout à fait scandaleux que l’Etat mette à contribution le consommateur sous prétexte de diminuer les délais d’attente…ce serait un nouveau coup de bambou pour des candidats souvent déjà pris à la gorge financièrement», dénonce dans les colonnes du journal l’association de défense des consommateurs CLCV.

Enfin, il s’agirait surtout de faire baisser le taux d’échec de l’épreuve pratique (environ 40%) pour réduire les délais d’attente. En abaissant l’âge de la conduite accompagnée à 15 ans, et en proposant l’apprentissage du Code de la route dès 14 ans, les experts pensent réduire le stress, «facteur d’échec pour un tiers des candidats».

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