SANTEEpisode de pollution aux particules en Ile-de-France

Episode de pollution aux particules en Ile-de-France

SANTESelon Airparif, le seuil d'alerte devrait même être dépassé ce vendredi...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

L'Ile-de-France connaît un épisode de pollution aux particules depuis deux jours et le seuil d'alerte devrait être dépassé vendredi, a annoncé jeudi l'agence régionale de surveillance de qualité de l'air, Airparif. Le niveau d'information, déclenché à partir d'une concentration de PM10 (particules au diamètre inférieur à 10 microns) de 50 microgrammes de particules par m3 d'air, était dépassé mercredi et jeudi.

Airparif prévoit un dépassement des 80 microgrammes vendredi, ce qui entraîne le déclenchement du seuil d'alerte, la plus élevée des mises en garde. Autre pollution: le dioxyde d'azote, gaz irritant pour les bronches émis par les véhicules, pour lequel l'agence régionale prévoit un dépassement du seuil d'information vendredi, soit une concentration de 200 microgrammes par m3 d'air en moyenne horaire.

Polluants iégés sous l'air chaud

«Depuis quelques jours, on a des conditions défavorables», a expliqué à l'AFP Charlotte Songeur, ingénieur d'étude à Airparif, qui met en avant «l'inversion de température et l'absence de vent».

En situation normale, l'air chaud contenant les polluants tend à s'élever naturellement. Mais quand le sol refroidit fortement pendant la nuit en hiver, les polluants se trouvent piégés sous l'air chaud. «Cela fait comme un couvercle sur l'Ile-de-France», a-t-elle précisé.

En Ile-de-France, les PM10 sont émises pour un quart par l'industrie, un tiers par les activités domestiques, en particulier le chauffage, et un autre tiers par le trafic routier, selon Airparif.

Classées «cancérogènes»

Les particules peuvent provoquer de l'asthme, des allergies, des maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Les plus fines d'entre elles (moins de 2,5 microns), qui pénètrent dans les ramifications les plus profondes des voies respiratoires et le sang, ont été classées «cancérogènes certains» par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Fin décembre, le gouvernement a annoncé qu'il prévoyait en 2014 la possibilité d'une circulation alternée lors des pics de pollution aux particules et aux oxydes d'azote (NOx) selon les numéros de plaques d'immatriculation des véhicules. Cette option n'existe jusqu'à présent que pour les pics de pollution à l'ozone.