Policiers tués sur le périphérique: «Une forte tradition d’entraide et de solidarité»

Policiers tués sur le périphérique: «Une forte tradition d’entraide et de solidarité»

FAITS DIVERS – Un an après le drame, une marche blanche est organisée ce vendredi à Paris…
William Molinié

William Molinié

Un an après l’accident sur le périphérique parisien qui a coûté la vie à deux policiers, l’émotion est encore vive. Une marche blanche est organisée ce vendredi à Paris pour leur rendre hommage.

Depuis un an, la mobilisation autour des deux policiers, Boris Voelckel, 32 ans, et Cyril Genest, 40 ans, tués par un chauffard ivre à l’issue d’une course-poursuite, n’a pas faibli. L’amicale de la BAC 75 N, association du service d’affectation des deux fonctionnaires, a ouvert un appel aux dons au lendemain du drame. «Il y a eu une très importante mobilisation», confirme-t-on du côté des anciens collègues des policiers.

Comme souvent dans ce type de drame, une quête a tourné dans tous les commissariats de France. Objectif: récupérer de l’argent afin de le reverser aux familles endeuillées. «Ça a dépassé la centaine de millier d’euros», renseigne un proche.

«Mobilisation financière»

«Il y a au sein de la police une forte tradition d’entraide et de solidarité lorsqu’il y a un drame comme celui-ci», explique Stéphane Boutelière, président d’Orpheopolice, une institution qui soutient et accompagne les orphelins et les familles de policiers décédés. «D’abord, il faut une mobilisation financière. Ensuite, nous nous chargeons de suivre et d’accompagner les enfants, tout au long de leur scolarité.»

Sur la page Facebook créée dans les jours qui ont suivi le drame, les hommages restent quasi-quotidiens. Plus de 4.000 membres, la plupart des policiers, y déposent régulièrement des messages de soutien à destination des veuves.

«Mettre la pression»

Avec la marche blanche de ce vendredi, qui partira de la Porte Maillot à 15h30 pour se diriger vers le siège de la Bac nord dans le 17e, les proches des deux policiers souhaitent surtout «mettre la pression sur la procédure judiciaire».

Le conducteur de la Range Rover, âgé de 22 ans, a été mis en examen et écroué pour «meurtre». Son passager a été lui aussi placé en détention provisoire pour «complicité de meurtre». Le juge d’instruction a considéré qu’ils étaient rentrés volontairement dans la voiture des policiers. «On est dans l’attente d’un procès. Et rapidement», assure un policier qui participera à la marche blanche.