JUSTICEUn an de prison ferme pour avoir martyrisé un chaton

Un an de prison ferme pour avoir martyrisé un chaton

JUSTICELe jeune homme de 25 ans a été jugé en comparution immédiate à Marseille ce lundi...
A Marseille, Mickaël Penverne

A Marseille, Mickaël Penverne

Farid, l’homme qui a martyrisé le petit chat Oscar (actuellement soigné à la SPA), a été condamné lundi à un an de prison ferme par le tribunal correctionnel de Marseille. Il lui est également interdit de détenir un animal de compagnie. A la barre, le jeune homme âgé de 25 ans a fait profil bas. Mais il ne s’est pas non plus expliqué sur son geste: «Je me promenais dans le quartier. J’ai vu le chat, il est venu vers moi. Je l’ai pris et je l’ai balancé. L’idée est venue comme ça. J’ai fait le con, je le sais. Je regrette.»

Un casier judiciaire déjà bien rempli

Sur la vidéo qu’il a postée sur Internet et qui a été projetée pendant l’audience, on le voit lancer Oscar à deux reprises: d’abord en l’air, puis contre un mur. La vidéo, qui a fait le tour du monde, a ému des milliers de personnes et plusieurs associations de défense des animaux se sont portées parties civiles. Représentant la SPA de Marseille, Marie-Hélène Pacalin-Verne a plaidé la «cruauté d’une lâcheté indicible»: «Un bébé chat, ce n’est pas une chose que l’on peut jeter en l’air ou projeter contre un mur», a-t-elle clamé. Le procureur Emmanuel Morin a rouvert le casier judiciaire de Farid: huit condamnations pour vols, escroquerie, violences, outrages, etc. «Cette histoire dénote l’absence de toute barrière morale, a-t-il appuyé. S’il y a tant de monde ici, c’est bien la preuve qu’il n’y a que les petites têtes comme lui pour encore considérer les chats comme des objets. »

Des manifestants au tribunal

L’avocate du jeune homme, Sophie Savaïdes, a bien tenté de plaider l’acte «isolé» et demandé au tribunal de ne «pas céder à la pression et de ne pas aller plus loin dans la stigmatisation». Peine perdue. Le jeune homme est reparti en détention, à la grande satisfaction des dizaines de personnes venues manifester dans et en dehors du tribunal.