Un homme jugé vendredi pour avoir déversé des excréments sur Claire Chazal
JUSTICE•La présentatrice avait reçu des excréments l'été dernier à Boulogne...20 Minutes avec AFP
Un homme de 69 ans est jugé vendredi devant le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour avoir déversé des excréments sur la présentatrice du journal télévisé de TF1 Claire Chazal, l'été dernier à Boulogne-Billancourt. Le 29 juin, l'agresseur présumé, inconnu des services de police, avait attendu la journaliste, qui venait de présenter le 20 heures, à l'entrée du parking de la chaîne.
L'homme immédiatement interpellé
Au moment où Mme Chazal ouvrait sa vitre pour actionner le bouton commandant la porte automatique du parking, il avait déversé sur la journaliste le contenu d'un petit seau rempli de terre, d'excréments et d'ammoniac. La présentatrice n'avait pas été blessée. Le rédacteur en chef du journal télévisé, Germain Dagognet, témoin de la scène, avait prévenu les services de sécurité du groupe qui avaient alerté la police. L'homme avait été immédiatement interpellé.
Déféré au parquet de Nanterre quelques jours plus tard, le sexagénaire avait été placé sous contrôle judiciaire. L'audience avait été reportée en août, le tribunal demandant une expertise du prévenu. «Il a l'air de quelqu'un de simple, mais qui ne présente pas de troubles psychiatriques susceptibles d'atténuer sa responsabilité pénale», a déclaré à l'AFP Me Florence Watrin, conseil de Claire Chazal.
Il achetait tous les articles de journaux sur Chazal
L'homme a expliqué aux policiers qu'il s'était fait frôler quelques semaines auparavant par une voiture qui roulait feux éteints dans Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Il était alors certain que Claire Chazal était au volant, persuadé qu'elle résidait dans les environs. La présentatrice, qui a assuré ne jamais s'être rendue à Saint-Germain-en-Laye ce soir-là, habite en fait le quartier de Saint-Germain-des-Prés, en plein coeur de Paris.
Lors de sa garde à vue, l'homme a assuré n'être nullement obsédé par Claire Chazal, mais a pourtant indiqué qu'il achetait tous les articles de journaux la concernant. Il n'a pas tenté de porter plainte, préférant «faire justice lui-même» et vouloir «juste lui faire une vacherie». «Le fait qu'il ait ourdi sa vengeance et qu'il semble avoir repéré les lieux de l'agression plusieurs jours auparavant est inquiétant», a relevé Me Watrin.
«L'acte est violent dans sa symbolique, humiliant, et aurait pu s'avérer dangereux car le récipient contenait de l'ammoniac», a-t-elle ajouté. Claire Chazal ne réclame aucun dommage et intérêt. L'audience est prévue vendredi à 9h.