IMMOBILIERImmobilier: Le haut de gamme parisien a un peu souffert en 2013

Immobilier: Le haut de gamme parisien a un peu souffert en 2013

IMMOBILIERL’immobilier des fortunés s’est envolé dans le monde, sauf à Paris...
Bertrand de Volontat

Bertrand de Volontat

Les plus fortunés bouderaient-ils Paris? En 2013, les 12,5 millions de «high-net-worth individuals» -personne avec un patromoine d'un million de dollars net ou plus- ont demandé Londres, New York, Hong Kong, Miami et Singapour en priorité. Les grands appartements d’une superficie de plus de 200 m² et les hôtels particuliers de la capitale française ont eux difficilement trouvé preneur, à en croire l’agence d’immobilier haut de gamme Barnes. Aussi, les transactions réalisées se sont faites à des prix inférieurs de 10 à 20% que ceux de début 2012.

Plus frileux, les acquéreurs se sont concentrés sur des transactions inférieures à 2 millions d’euros, grâce notamment à des taux d'emprunts restés bas, proches des 3%. Il s’agit notamment de familles françaises fortunées restées en France ainsi que des Russes et Moyen-Orientaux toujours plus désireux de s’implanter à Paris, «un investissement sécurisé», selon Barnes. Leur nombre est toutefois en baisse car la plupart louent, «en attendant de connaître le résultat des réformes fiscales en cours», ou choisissent l'étranger.

Des prix parisiens attractifs

Autres victimes de ce marché attentif, les biens comportant des défauts (comme des travaux à prévoir), des emplacements au rez-de-chaussée ou au premier étage, ont perdu 15 à 20% de leur valeur de 2012.

Paris n’a toutefois pas dit son dernier mot. La résidence principale devenant une des rares niches fiscales, les candidats à l’acquisition pourraient revenir en nombre. Les prix parisiens sont par ailleurs plus compétitifs que dans d’autres villes européennes, constate Barnes. D’autant plus si ces acquéreurs décident d’investir sur le long terme, afin de ne pas être pénalisés par la taxation hexagonale sur les plus-values immobilières. Il y a quatre ans, les prix de Londres étaient 20% plus chers, ceux de New York 10%. Aujourd’hui, ils sont respectivement 200% et 70% au-dessus!