FAITS DIVERSEssonne: Deux lycéens brièvement placés en garde à vue pour une «quenelle»

Essonne: Deux lycéens brièvement placés en garde à vue pour une «quenelle»

FAITS DIVERSIls avaient effectué ce geste à l'intérieur de leur établissement scolaire...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Deux lycéens ont été brièvement placés en garde à vue lundi soir pour la photographie d'une «quenelle» à l'intérieur de leur établissement scolaire, a-t-on appris ce mardi de source judiciaire confirmant une information de France Culture.

L'un des deux lycéens, qui font l'objet d'une plainte pour apologie de crime contre l'humanité déposée par un enseignant, s'est fait photographier par son camarade alors qu'il réalisait ce geste de ralliement à Dieudonné souvent perçu comme antisémite. En outre, le lycéen posait devant un ananas, référence à la chanson «Shoah nanas» chantée par Dieudonné, parodie polémique du titre de «Chaud cacao» d'Annie Cordy. Les faits se sont déroulés début décembre au lycée Rosa-Parks de Montgeron (Essonne).

Plainte d’une enseignante

La photo a ensuite fait l'objet d'un montage où n'apparaît pas le visage du lycéen, selon la source judiciaire. Elle aurait ensuite été échangée entre élèves via des messages téléphoniques. L'enquête de police n'a pas encore pu établir si celle-ci a été diffusée via les réseaux sociaux.

Avertie par un autre élève, une enseignante s'estimant visée par le photo-montage a alerté le proviseur avant de porter plainte et une enquête a été ouverte par le parquet d'Evry.

Lundi soir, les deux lycéens ont été brièvement auditionnés sous le régime de la garde à vue par des policiers du commissariat de Montgeron avant d'être remis en liberté.

«C'était juste pour m'amuser»

Si la qualification retenue pour la garde à vue reprenait celle de la plainte de l'enseignante, à savoir apologie de crime contre l'humanité, elle ne présage en rien de la nature des futures poursuites à l'encontre de ces jeunes, a précisé le parquet d'Evry.

«Je l'ai fait, c'était juste pour m'amuser et je ne voulais pas le faire contre qui que ce soit, en fait. On m'a dit que j'avais fait un geste antisémite mais moi c'était pas pour ça que je voulais le faire. On voulait le faire contre la société en fait», a déclaré l'un des deux lycéens incriminés, interrogé sur France Culture.

Les deux élèves doivent passer en conseil de discipline, jeudi.