Voici les dix dates clés de l'affaire des trois jeunes femmes du groupe Pussy Riot, condamnées en août 2012 à deux ans de camp. Les deux dernières jeunes activistes, mères d’enfants en bas âge, ont été libérées ce lundi, en vertu de la loi d'amnistie.

21 février 2012: Cinq femmes encagoulées montent sur l'estrade de l'autel de la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou et improvisent une «prière punk» appelant la Sainte Vierge à «chasser Poutine». Elles sont évacuées par des agents de sécurité. Quelques jours plus tard, Maria Alekhina, 24 ans, et Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, puis Ekaterina Samoutsevitch, 29 ans, sont arrêtées et placées en détention provisoire.

20 juillet 2012 : Ouverture du procès des Pussy Riot pour «hooliganisme» et «incitation à la haine religieuse». Elles encourent sept ans de camp. Elles sont condamnées mi-août à deux ans de camp.

A partir d’août 2012: Des stars internationales de la chanson, comme la chanteuse américaine Madonna, Sting et Paul McCartney, appellent à la libération des jeunes femmes. Des protestations s’élèvent après la condamnation des jeunes russes. En novembre de cette même année, la chancelière allemande Angela Merkel interpelle Vladimir Poutine sur les Pussy Riot pendant un forum à Moscou. Le président russe lui oppose une fin de non-recevoir.

10 octobre 2012: Alors qu’Ekaterina Samoutsevitch est libérée, sa peine commuée en appel en sursis, les deux autres femmes voient leur peine confirmée, avant d’être transférées dans des camps de l'Oural et de Mordovie (est de la Russie).

20 mars 2013: Rejet d'un second recours des deux jeunes détenues.

22 mai 2013: Maria Alekhina observe une grève de la faim pendant 11 jours.

22 juillet 2013: Plus de 100 musiciens de renommée internationale, dont Madonna, Adele, Elton John, Bryan Adams, appellent à leur libération.

24/26 juillet 2013: Maintien en détention de Maria Alekhina, qui contestait le refus de sa demande de libération anticipée. La demande de libération anticipée de Nadejda Tolokonnikova est également rejetée.

23 septembre 2013: Nadejda Tolokonnikova entame une grève de la faim. Arrêt huit jours plus tard contre la promesse d'un transfert vers une autre colonie pénitentiaire à 600 km à l'est de Moscou. Un mois et demi plus tard, elle est transférée en Sibérie, dans la région de Krasnoïarsk.

12 décembre 2013: La Cour suprême russe ordonne le réexamen de la condamnation des deux jeunes femmes. Six jours plus tard, les députés russes approuvent une loi d'amnistie présentée par le Kremlin pour les 20 ans de la Constitution. Ce texte concerne, entre autres, les personnes condamnées pour «hooliganisme» et mères d'enfants mineurs.