Le lendemain de la découverte du corps de la fillette, Nicolas Blondiau était venu voir son père qu’il connaissait. Il l’avait pris dans ses bras en lui disant: «Ne t’inquiète pas, on va retrouver cet enculé…» Ce lundi matin, c’est ce même Nicolas Blondiau, 27 ans, qui a pris place dans le box des accusés de la cour d’assises de Nîmes (Gard).

Présenté comme «M. Tout le monde», il est accusé d’avoir violé et tué la fillette de huit ans, le 5 novembre 2011, alors qu’elle était partie de chez elle pour rendre visite à un voisin. Océane voulait en fait récupérer un jeu vidéo chez un ami de la famille. Sa maison est distante de 200 mètres seulement de celle de ses parents.

Etranglée et poignardée de quatre coups de couteaux

Mais en route, elle aurait été abordée par Nicolas Blondiau, qui connaissait la fillette et ses parents dans ce petit bourg de 6.500 âmes. Aux enquêteurs, l’accusé a ainsi raconté qu’il avait fait monté la fillette dans sa voiture, s’était arrêté à l’écart, l’avait violée, puis prenant conscience de son geste, il avait décidé de la tuer.

L’autopsie a mis en évidence que la fillette a été à la fois étranglée et a reçu quatre coups de couteaux au cœur. Nicolas Blondiau encourt la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 30 ans, soit la peine la plus lourde prévue par le code pénal.