A défaut d'une LGV, une nouvelle voie TER de 8,6 km entre Cannes et Nice

A défaut d'une LGV, une nouvelle voie TER de 8,6 km entre Cannes et Nice

Une troisième voie ferrée construite sur 8,6 kilomètres pour améliorer le trafic ferroviaire local très saturé entre Cannes et Nice, a été inaugurée lundi par des élus, un lot de consolation après l'abandon de l'ambitieuse LGV Paca.
© 2013 AFP

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Une troisième voie ferrée construite sur 8,6 kilomètres pour améliorer le trafic ferroviaire local très saturé entre Cannes et Nice, a été inaugurée lundi par des élus, un lot de consolation après l'abandon de l'ambitieuse LGV Paca.

Le tronçon construit depuis sept ans, entre les communes d'Antibes et Cagnes-sur-mer, le long d'une double voie de bord de mer édifiée au 19e siècle, a bénéficié d'un financement de 150 millions d'euros apportés par l'Etat (30%), la région Paca (30%), le département des Alpes-Maritimes (30%) et le maître d'ouvrage RFF (10%).

La ligne côtière, la deuxième en fréquentation voyageurs après l'Ile-de-France, est régulièrement paralysée par des incidents en tous genres.

Actuellement, la ligne à deux voies de 31 kilomètres entre Cannes et Nice accueille non seulement les TER mais aussi les trains régionaux venant de Marseille, les grandes lignes nationales et internationales, ou le transport de marchandises.

Michel Cadot, préfet de la région Paca, a précisé lundi que cette ligne côtière n'avait pas été fondamentalement modifiée «depuis 1860».

La construction de cette voie, coincée entre la mer et la route, a constitué «un vrai casse-tête» technique mais devrait «augmenter la fiabilité, la régularité et le confort», a commenté Jacques Frossard, directeur régional de RFF.

La troisième voie ferrée évoquée depuis une vingtaine d'années permettra à partir du 15 décembre de proposer quatre trains locaux par heure dans chaque sens aux périodes de pointe entre Cannes et Nice, au lieu de trois auparavant. Les trains pourront y rouler à 130 km/heure.

Patrick Allemand, vice-président socialiste du Conseil régional Paca, rêve à l'avenir de cadences «RER» entre Nice et Antibes sur cette voie.

Une ligne à grande vitesse (LGV Paca), vivement critiquée par les viticulteurs du Var mais plébiscitée dans les Alpes-Maritimes, devait voir le jour à l'horizon 2023 mais a été abandonnée par le gouvernement pour cause de rigueur budgétaire.

L'objectif majeur de cette LGV était de «constituer l'arc méditerranéen Barcelone-Marseille-Gênes» et de parer à la saturation du réseau en mettant Paris à 4 heures de Nice, au lieu de 5 heures 40 actuellement.

Désormais, un projet de ligne nouvelle entre l'aéroport de Nice et le nord de Cannes, passant par l'intérieur des terres et la technopole de Sophia-Antipolis, est à l'étude pour une réalisation à l'horizon 2030, a indiqué RFF fin octobre.

Une déclaration d'utilité publique (DUP) devrait voir le jour «fin 2016 ou début 2017» pour cette nouvelle ligne classique permettant de relier plus rapidement Nice et Marseille, a indiqué Michel Cadot.

Eric Ciotti, président du Conseil général des Alpes-Maritimes, souhaiterait que cette nouvelle ligne empruntée par tous les trains nationaux et internationaux à une vitesse d'environ 200 km/h se rende dès sa première phase jusqu'à Le Muy (Var).

C'est cette nouvelle ligne qui va apporter «une véritable amélioration en libérant des sillons sur la ligne côtière», a-t-il souligné.

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