SANTEGardasil: L'Agence du médicament fait le point sur la vaccination contre les papillomavirus

Gardasil: L'Agence du médicament fait le point sur la vaccination contre les papillomavirus

SANTECette mise au point intervient alors que le vaccin Gardasil est visé par plusieurs plaintes...
Anne-Laëtitia Béraud

Anne-Laëtitia Béraud

Alors que plusieurs actions en justice sont lancées contre le médicament Gardasil, -accusé d’avoir provoqué des maladies auto-immunes chez des jeunes filles-, l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) revient sur les bénéfices et les risques de la vaccination contre les papillomavirus humains. Elle rappelle que «le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) recommande la vaccination des jeunes filles entre les âges de 11 et 14 ans avec un rattrapage jusqu'à 19 ans révolus».

>> De quoi est accusé le vaccin Gardasil? La polémique et les infos par là

Qu’est-ce que le Gardasil? Que traite-t-il?

Rappelant que depuis sa mise sur le marché, «ce vaccin fait l'objet d'une surveillance renforcée des autorités françaises et des autorités européennes», l’Agence du médicament indique que le Gardasil est «un vaccin indiqué dans la prévention des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l'utérus dues à certaines infections à papillomavirus humains (HPV), disponible en France depuis novembre 2006».

Ce médicament est ainsi «indiqué dans la prévention des maladies provoquées par les Papillomavirus Humains (HPV) de type 6, 11, 16 et 18, telles que les lésions précancéreuses de l'appareil génital féminin (col de l'utérus, de la vulve et du vagin), le cancer du col de l'utérus, et les verrues génitales.»

«Les Papillomavirus Humains (HPV) 16 et 18 sont estimés responsables d'environ 70 % des cancers du col de l'utérus. Le cancer du col de l'utérus est le 10ème cancer chez les femmes en France. Près de 3.000 nouveaux cas de cancer du col de l'utérus sont diagnostiqués chaque année en France et le nombre de décès est d'environ 1.000 par an», rappelle aussi l’ANSM.

Les cas d'effets indésirables graves

Rappelant que «dans le monde, à la fin du mois de mai 2013, plus de 127 millions de doses de ce vaccin ont été distribuées», l’agence détaille «26 675 effets indésirables graves dont 113 cas de sclérose en plaques (SEP). Il est à noter que les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont des réactions fébriles, des douleurs au point d'injection, des malaises et des céphalées».

Pour le seul cas de la France, depuis 2006, cinq millions de doses du vaccin Gardasil ont été injectées. «Sur cette période, 435 cas d'effets indésirables graves dont 135 de maladies auto-immunes incluant 15 cas de SEP ont été rapportés au réseau national des CRPV (centres régionaux de pharmacovigilance) et au laboratoire concerné pour ce vaccin», précise l’ANSM.

L’agence souligne par ailleurs qu’il n’y a «pas d'augmentation de l'incidence des maladies auto-immunes ni plus particulièrement de SEP après une vaccination par Gardasil. Les données du SNIIRAM (Système national d'information inter-régimes de l'assurance maladie) portant sur une cohorte de près de 2 millions de jeunes filles nées entre 1992 et 1996 et suivies sur une période allant de 2008 à 2010, confirment ces résultats.»

«Le rapport bénéfice/risque de ce vaccin, au regard de l'ensemble de ces données d'efficacité et de sécurité reste favorable», conclut-elle.