FAITS DIVERSEnquête sur le tireur de «Libération»: Abdelhakim Dekhar, «un homme étrange»

Enquête sur le tireur de «Libération»: Abdelhakim Dekhar, «un homme étrange»

FAITS DIVERSIl prétendait faire partie des services secrets...
20 Minutes avec AFP

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Abdelhakim Dekhar, condamné en 1998 dans l'affaire Rey-Maupin et que les policiers soupçonnent d'être le tireur parisien, est un homme «étrange», «énigmatique», qui prétendait travailler pour les services secrets, se sont souvenus ce mercredi soir ses anciens avocats.

«C'est un homme énigmatique. C'était un homme étrange», a dit à l'AFP Me Emmanuelle Hauser-Phélizon, jointe par téléphone.

«Je n'ai jamais très bien su qui il était. Il disait qu'il était agent des services français ou algériens, il était très secret, ne se révélait pas», a-t-elle poursuivi, ajoutant ne plus avoir eu de nouvelles depuis 1998.

Infiltrer l'ultra gauche

Selon l'avocate, il avait «toujours vécu en France», n'était «pas du tout isolé». «De mémoire, sa famille vivait dans l'Est de la France», renchérit son autre avocat, Me Raphaël Constant, qui se souvient d'un jeune homme «pas tout à fait inséré socialement».

«Il disait qu'il était piloté par son oncle, responsable des services secrets algériens. Il prétendait avoir reçu pour mission d'infiltrer l'ultra gauche qui aurait eu des accointances avec les islamistes et le GIA algérien», poursuit l'avocat qui n'a plus jamais entendu parler de Dekhar.

«La dernière fois que je l'ai vu, c'était deux jours après son procès», où il avait été condamné à quatre ans de prison, période déjà purgée en détention provisoire, explique Me Constant.

Dekhar avait été reconnu coupable d'association de malfaiteurs, pour avoir acheté le fusil à pompe qui a servi à l'équipée sanglante qui avait fait cinq morts, dont trois policiers, le 4 octobre 1994 à Paris.