BASKETAntonija Misura, bel et bien basketteuse avant tout

Antonija Misura, bel et bien basketteuse avant tout

BASKETLa Croate de Toulouse, élue «plus belle athlète» des JO de Londres, prouve qu’elle brille surtout sur les parquets…
Nicolas Stival, à Toulouse

Nicolas Stival, à Toulouse

Coup médiatique ou vraie plus-value sportive ? La signature d’Antonija Misura (25 ans, 1,81 m) au Toulouse Métropole Basket, cet été, avait fait naître quelques doutes, au grand dam de la principale intéressée. En quatre rencontres de Ligue féminine à peine, la «plus belle athlète» des Jeux olympiques 2012 à Londres les a dissipés. Avant la visite mercredi soir des filles de Bourges, championnes de France, l’arrière ou meneuse internationale croate tournait à 17,3 points de moyenne avec le TMB, entre autres statistiques flatteuses.

«C’était une cible, il fallait essayer de l’arrêter», avouera après coup Céline Dumerc, son alter ego à Bourges et en équipe de France. Objectif atteint. Chef d’orchestre inspirée et adroite en première période, Misura (7 points, 1 passe décisive, 2 rebonds et 4 ballons perdus au final) a disparu en seconde, tout comme l’Américaine Kristen Mann, l’autre marqueuse du TMB. Et leur équipe avec elles, battue 42-67 alors qu’elle n’accusait que trois points de retard à la pause (28-31). «Les adversaires m’ont imposé une forte pression et ça a été plus dur ensuite», reconnaît Misura, plus prompte à parler du collectif que de son cas personnel.

Dumerc : « je pense que Toulouse a fait un bon choix »

Cette prestation inaboutie ne doit toutefois pas ternir la bonne première impression laissée par la native de Sibenik sur les parquets de Ligue féminine. «Dès le début de saison, elle a prouvé qu’on pouvait avant tout compter sur elle en tant que basketteuse, juge Valérie Garnier, entraîneur de Bourges et de l’équipe de France. Avec l’arrivée dans son club d’une autre meneuse (la Canadienne Shona Thoburn), elle va glisser naturellement en seconde arrière, une place qui lui convient mieux.» «On verra sur le long terme mais je pense que Toulouse a fait un bon choix», ajoute Dumerc.

A l’applaudimètre et au classement des cibles de chasseurs d’autographes, la meneuse des Braqueuses garde une belle avance sur son homologue croate, même à Toulouse. Mais Misura est en passe de remporter un combat autrement essentiel : celui de la légitimité sportive. Valérie Garnier n’est pas surprise : «Je l’ai vue jouer avec la Croatie. On ne se retrouve pas impunément dans les douze de son équipe nationale sans être une bonne joueuse. Elle ne le doit pas à son physique mais à ses qualités de basketteuse.»