Un boulevard pour la droite. Après l’avis négatif rendu, par le Conseil d’Etat, sur l’ouverture prochaine d’une salle de shoot à Paris, les réactions politiques s’enchaînent.

Dans un communiqué, Nathalie Kosciusko-Morizet, candidate UMP à la maire de Paris, estime ainsi que «le droit et la raison l’emportent». «L'avis des Sages est un véritable désavoeu pour la municipalité socialiste, et témoigne de l'amateurisme dans la construction de ce projet», lâche ainsi l’ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy lors de la campagne présidentielle de 2012.

De fait, le Conseil d’Etat considère que la mise en place de ces salles, destinées à encadrer et contrôler la consommation de stupéfiants, «n'est pas conforme juridiquement à la loi de 1970» qui instaure le principe de prohibition totale de la consommation de drogue.

Pas avant les municipales de 2014

Fidèle partisan du projet d’ouverture de cette salle dans le 10e arrondissement, le député (PS) de Paris, Jean-Marie Le Guen, regrette, de son côté, que «le gouvernement n’ait pas pris les mesures nécessaires à la sécurisation juridique pour l’ouverture d’une salle de consommation à moindre risque». Il reste toutefois «mobilisé pour que l’expérimentation soit lancée dès que possible…»

Cela ne risque pas d’être avant les élections municipales de 2014. Invité de la Matinale de France-Info, ce jeudi, Anne Hidalgo, candidate PS à la succession de Bertrand Delanoë a annoncé que l’ouverture ne serait «sans doute» pas possible avant le scrutin, annonçant qu’elle allait «retravailler le projet avec le ministère de la Santé».

Dans un communiqué, la Ville de Paris assure pour autant que «toutes les dispositions» prises pour la réussite de ce projet sont «évidemment maintenues».