Braqueur tué à Nice: «C'est normal que je me défende», dit le bijoutier
JUSTICE•Il a été mis en examen vendredi pour homicide volontaire...20 Minutes avec AFP
Le procureur de la République s'est exprimé ce vendredi après-midi sur l'affaire du braqueur tué par un bijoutier à Nice mercredi. Le parquet a ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire et a mis le bijoutier en examen.
L'un des deux braqueurs portait un fusil à pompe, selon le procureur. Le bijoutier de 67 ans a «volontairement tiré mais dans un contexte particulier de violences fortes. Au moment où il intervient sa vie n'était pas en danger », a précisé le procureur. C'est la question de la légitime défense qui est cœur de l'enquête.
Un homicide volontaire
Pour le procureur de Nice, il s'agit d'un homocide volontaire. Il a requis l'assignation à résidence sous surveillance électronique. Le bracelet électronique devrait donc l'obliger à rester chez lui. La décision du juge d'instruction devrait être connue dans l'après-midi.
Si le bijoutier regrette le décès du braqueur, il explique qu'il est «normal que je me défende».
De son côté Marine Le Pen a estimé samedi que le bijoutier qui a abattu un de ses braqueurs à Nice était «peut-être victime du laxisme de l'Etat». Interrogée par i>TELE depuis Marseille sur ce fait divers niçois, l'eurodéputée a dit craindre que ce bijoutier mis en examen «ne soit victime de l'exaspération». «Lorsque le gens se sentent obligés de se défendre eux-mêmes avec des conséquences dramatiques, c'est qu'ils n'ont plus confiance en l'Etat, plus confiance dans les forces publiques censées pourtant faire respecter la sérénité et la tranquillité», a-t-elle ajouté.