Disparues de Perpignan: Le père a laissé une lettre où il clame son innocence
FAITS DIVERS•L'ancien légionnaire s'est pendu dans un local de la caserne Joffre, à Perpignan...Bérénice Dubuc avec AFP
Le corps sans vie de Francisco Benitez, l'époux de Marie et le père d'Allison, les deux femmes mystérieusement disparues de leur domicile de Perpignan le 14 juillet, a été retrouvé ce matin à 7h20, selon les informations de RTL, confirmées par le parquet. L'adjudant-chef chargé de recrutement à la Légion étrangère s'est pendu dans les sanitaires de la caserne où il travaillait, la caserne Joffre, à Perpignan, ajoute la radio. Il a été retrouvé par son adjudant le visage recouvert d'un foulard noir.
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«Malgré ce rebondissement, l'enquête continue» pour tenter de localiser les deux disparues, Marie-Josée Benitez et Allison, dont on reste sans nouvelles, a indiqué le procureur adjoint Luc-André Lenormand. Francisco Benitez a laissé une dernière lettre, où il clame son innocence, selon une source proche de l'enquête. Il a aussi laissé des informations sur les personnes à joindre et les dispositions à prendre après sa disparition. Il a souhaité être incinéré.
Vidéo aux apparences d'adieux
Une vidéo aux apparences d'adieux publiée sur le site de Paris Match montre l'adjudant-chef très éprouvé par la disparition de sa fille Allison, mais aussi par les sous-entendus parus dans la presse. «Les gens qui me connaissent vraiment, ils savent très bien que, pour moi, Allison, c'est ma vie. Mais ça, il y a seulement les gens qui me connaissent qui peuvent savoir ça», dit-il dans les sanglots, visiblement au bout du rouleau.
Il est «impossible», souligne-t-il, que sa fille reste si longtemps sans donner de nouvelles. «Il y a beaucoup de choses qui (nous) passent dans la tête et on tient, et on tient et on tient, mais c'est trop dur et on est à la limite d'exploser», confie-t-il dans un fort accent espagnol.
«C'est trop dur»
«Le plus dur pour nous, ça a été de lire des choses que les gens ont commentées et (dites) sans savoir», ajoute-t-il dans une évidente référence aux interrogations parues dans la presse sur son silence, qu'il explique par l'épreuve traversée et la volonté de laisser la police faire son travail. Francisco Benitez et sa femme étaient en instance de séparation. Ils s'étaient déjà entendus pour que, sans emploi, elle déménage en septembre avec sa fille et Francisco avait accepté de payer le loyer.
«On est une famille normale (...) c'est pas une histoire de légionnaire ou pas légionnaire, non c'est une histoire de coeur, de famille, c'est tout», dit-il. Il achève son propos en remerciant tous ceux qui se sont mobilisés et en disant: «J'espère que ma fille sera retrouvée, ainsi que sa maman».
Allison et sa mère n'ont plus donné signe de vie depuis le 14 juillet. Selon les déclarations faites par Francisco Benitez à la police, les deux femmes ont quitté ce jour-là leur domicile de Perpignan avec leurs valises, sans explication. Elles auraient dit leur intention de se rendre à Toulouse. Depuis lors, les portables des disparues sont coupés. Aucun mouvement n'a été décelé sur leurs comptes bancaires, ni sur les réseaux sociaux qu'elles affectionnaient.
Enquête
L'exploitation des caméras de vidéosurveillance, à la gare notamment, n'a rien donné, pas plus que l'appel à témoins lancé par les policiers. Les deux femmes n'avaient apparemment pas d'attache à Toulouse. Surtout, les proches d'Allison se demandent pourquoi Allison s'est brutalement soustraite aux obligations du concours pour l'élection de Miss Roussillon, prévue dimanche prochain.
Cette grande fille brune les avait honorées jusqu'à présent et elle était, selon le comité, «la plus motivée», au point de mettre entre parenthèses son apprentissage de coiffeuse. Allison participait encore à une réunion du comité le 14 juillet à Canet-en-Roussillon. Son père était venu l'y chercher, comme convenu semble-t-il. C'est après leur retour à la maison que les deux femmes seraient parties.
Le parquet a ouvert vendredi une information judiciaire pour «recherche des causes de la disparition». La police judiciaire devait recevoir des renforts lundi pour poursuivre les investigations.