Bali: six ans de prison pour 69 grammes de haschich
Un Français a été condamné lundi à six ans de prison pour trafic de stupéfiants après avoir été arrêté sur l'île indonésienne de Bali transportant 69 grammes de haschich dans ses intestins.© 2013 AFP
Un Français a été condamné lundi à six ans de prison pour trafic de stupéfiants après avoir été arrêté sur l'île indonésienne de Bali transportant 69 grammes de haschich dans ses intestins.
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La peine prononcée devant le tribunal de Denpasar (Bali) est supérieure aux réquisitions de l'accusation qui avait demandé cinq ans de prison ferme.
Vincent Roger Petrone, né à Dijon le 31 mai 1969 et domicilié à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie, avait été interpellé à son arrivée à l'aéroport international de Bali, le 29 janvier.
Les douaniers, intrigués par sa nervosité, lui avaient fait passer des radios qui avaient révélé la présence de quatre capsules dans ses intestins contenant 69 grammes de haschich, d'une valeur marchande d'environ 42 millions de roupies (3.200 euros).
«L'accusé a été légalement et de manière convaicante reconnu coupable d'avoir importé des stupéfiants», a déclaré le juge Parulian Saragih.
«Nous le condamnons à six ans de prison et à une amende d'un milliard de roupies» (76.500 euros, a-t-il ajouté dans une très brève allocution de cinq minutes qui a choqué le Français et son avocat Erwin Siregar. Ce dernier, visiblement très surpris par la sentence, s'est aussitôt tourné vers son client pour échanger une long entretien sur un ton paniqué.
«Nous espérions qu'il serait condamné à cinq ans mais cela n'a pas été le cas», a déclaré à l'AFP Me Siregar, qualifiant la peine de «sévère». «Nous allons réfléchir à la possibilité de faire appel», a-t-il ajouté sans plus de commentaires.
La défense a plaidé l'addiction
La défense avait plaidé l'addiction, demandant la peine la plus légère possible afin que le Français puisse suivre une cure de désintoxication.
«Il faut prendre en considération le fait qu'il a depuis longtemps un problème de dépendance à la drogue. Le plus vite il pourra rentrer dans son pays, le plus vite il pourra recevoir des soins», avait déclaré lors de sa plaidoirie Me Siregar.
M. Petrone avait assuré lors de son procès que la drogue était pour sa «consommation personnelle» et que cela lui avait été recommandé par un docteur, disant souffrir de maux de dos «depuis longtemps».
Il avait assuré avoir transporté de la drogue «pour la première fois», qu'il l'avait achetée à Bangkok et qu'il voulait l'emmener en Nouvelle-Calédonie, après ses vacances à Bali.
L'accusation avait été sensible au casier judiciaire vierge de l'accusé, ne requérant que cinq ans de prison alors que le trafic de drogue est passible de la peine de mort en Indonésie pour toute quantité supérieure à cinq grammes de stupéfiants.
«L'accusé a rapidement avoué. Il a dit qu'il regrettait ce qu'il avait fait et il n'a jamais été condamné», avait déclaré le représentant du ministère public, I Gusti Putu Atmaja, pour justifier le fait que la peine de mort n'avait pas été requise.
L'Indonésie inflige généralement des peines sévères aux trafiquants de drogue.
Un Français, Serge Atlaoui, a été condamné à la peine capitale en mai 2007 pour avoir travaillé dans une unité de production d'ecstasy. Il tente d'obtenir une révision de son procès.
Deux autres Français purgent de longues peines de prison pour trafic de stupéfiants: Gérard Debetz (perpétuité) et Michaël Blanc (20 ans).