EXPLOSIONS14-Juillet: Des jouets qui font des dégâts

14-Juillet: Des jouets qui font des dégâts

EXPLOSIONSPétards, fusées, feux d'artifice et autres explosifs qui font régulièrement des blessés font leur retour à l'approche du 14 juillet...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Pétards, fusées, feux d'artifice et autres explosifs qui font régulièrement des blessés graves et causent des incendies, font leur retour à l'approche des festivités du 14-Juillet, malgré les mises en garde des autorités.

Les jets d'engins ont augmenté

«Par leur forte puissance de projection, ces artifices de divertissement représentent un réel danger en cas de mise à feu en direction de personnes - blessures graves aux yeux ou aux mains lors de manipulations - et des biens», puisqu'ils déclenchent souvent des incendies, a rappelé la Préfecture de police de Paris (PP) cette semaine.

Par ailleurs, les jets d'engins pyrotechniques en direction des forces de l'ordre mais aussi du public ou vers des bâtiments ont bondi l'an dernier dans la capitale avec 325 tirs constatés durant les nuits des 13 et 14 juillet 2012 contre 135 un an plus tôt.

Les feux d'artifice les plus lourds sont de toute façon interdits à la vente aux particuliers, mais dans les jours précédant la fête nationale comme la nuit de la Saint-Sylvestre, des arrêtés sont pris par les préfectures pour également prohiber la cession et le transport de feux et pétards destinés aux amateurs, afin d'éviter les agressions contre policiers et voitures de police.

Trois jeunes hommes grièvement blessés à Paris

Ces dernières jours, les habitants de certains quartiers populaires de Paris, comme dans le XVIIIe arrondissement près du périphérique, ont entendu ou vu des fusées, pétards ou feu d'artifice lancés en l'air avec des mortiers, des tubes rechargeables qui permettent un tir courbé.

La nuit dernière, trois jeunes hommes qui manipulaient des engins ont eu plusieurs doigts de la main arrachés à Paris, dans le Val-de-Marne et en Seine-Saint-Denis.

Lundi, au pied d'immeubles du Xe arrondissement, une trentaine de jeunes ont balancé des mortiers sur les policiers appelés pour nuisances sonores, ce qui a conduit à l'arrestation de quatre jeunes de 14 à 19 ans. Le très jeune âge des suspects est d'ailleurs une constante, dans la plupart des arrestations pour tirs au mortier.

En Seine-Saint-Denis, depuis quelques semaines, «pas un jour ne passe sans qu'on ait un tir au mortier», souligne une source judiciaire. Un appartement a ainsi été ravagé par le feu à Saint-Denis le 29 juin. A Sevran le 18 juin, un homme attablé dans un café a été gravement blessé à l'oeil par un tir depuis la rue.

Les contrôles renforcés

En juin-juillet 2012, sept utilisateurs, dont un garçon de 14 ans, avaient été blessés en Seine-Saint-Denis alors qu'ils allumaient des mortiers. Bilan: Une quinzaine de doigts arrachés. En outre, une fillette de 11 ans avait été grièvement brûlée à la carotide par un pétard allumé dans la rue à Bondy, et qui avait atterri dans sa chambre au cinquième étage. En juillet 2010, une femme était morte après avoir été grièvement blessée par un pétard tiré depuis la rue sur son balcon, dans le XXe arrondissement à Paris.

Les autorités intensifient donc les contrôles afin de mettre la main sur d'éventuels stocks.