POLITIQUEPour Mélenchon, «Kerviel est innocent»

Pour Mélenchon, «Kerviel est innocent»

POLITIQUEL'ex-trader doit contester le 4 juillet son licenciement pour faute grave devant les prud'hommes...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Le coprésident du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, a estimé jeudi que Jérôme Kerviel était innocent, alors que l'ex-trader de la Société Générale se présente jeudi 4 juillet devant les prud'hommes pour contester son licenciement pour faute lourde.

Jérôme Kerviel demande 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts à la banque qui l'a licencié en 2008, une somme égale au montant des dommages et intérêts qu'il doit lui verser.

Conviction

«Je m'engage aux côtés de la défense de ce salarié pas comme les autres. Kerviel est innocent, telle est ma conviction», a-t-il dit dans un communiqué, précisant dans son blog que l'ancien trader est victime «d'une organisation toute puissante qui combine les moyens d'une banque et ceux de l'Etat».

La banque a connaissance que les agissements de l'ex-trader «sont connus et couverts», «compte tenu des gains qu'elle encaisse», ces derniers étant «tant de fois supérieurs à la moyenne des autres traders», a argumenté l'ancien candidat à la présidentielle, qui a fait de la lutte contre la finance un de ses chevaux de bataille.

Et de s'interroger: «Si la banque a menti, Madame Lagarde alors ministre des Finances devra dire pourquoi elle a accepté en 2008 de verser à la banque 1,7 milliard d'euros de dédommagement, sans discuter, ni vérifier la véracité de la perte, et en dépit des notifications de la commission chargée de la surveillance bancaire», a ajouté Jean-Luc Mélenchon.

Reproches de son propre camp

Selon lui, l'affaire Kerviel est guidée «par le besoin de recevoir un versement de l'Etat dans un cadre légal ordinaire. Pour cela tout se tient», a-t-il affirmé, poursuivant: «Il faut que Kerviel soit un fou et un manipulateur» pour que «la banque puisse dire qu'elle ne pouvait savoir ce qui se passait et donc qu'elle peut avoir droit au versement par l'Etat de 1,7 milliard».

Le co-président du Parti de Gauche a reconnu que cette prise de position en faveur de l'ex-trader pouvait «soulever de l'incompréhension et peut-être des reproches venant de (s)on camp».

Il a assuré agir «par conviction à propos de l'idée» qu'il se fait d'un «comportement civique responsable».