Equipe de France U20: Quand le mercato vient perturber la préparation d’une Coupe du monde
FOOTBALL – Certains joueurs sont très sollicités à une semaine du coup d’envoi du Mondial…Julien Laloye
«Le mercato? Non franchement je ne m’en occupe pas. J’ai des conseillers pour ça et ils gèrent les coups de téléphone pour moi.» Promis, juré, Florian Thauvin et ses coéquipiers n’ont la tête qu’à ça. Ca, c’est la Coupe du monde des moins de 20 ans, que la France n’a jamais remporté et qu’elle débutera presque comme favori la semaine prochaine en Turquie. Le privilège de compter dans ses rangs des joueurs déjà confirmés de L1. Confirmés et bien évidemment sollicités par la moitié des grands clubs européens, comme tout jeune français prometteur qui se respecte.
Un seul rendez-vous à Clairefontaine
«Je leur ai laissé jusqu’au 21 juin pour régler leur situation personnelle. Après je ne veux plus en entende parler», explique Pierre Mankowski. L’entraîneur de ces Bleuets a préféré la jouer vieux sage plutôt que vieux jeu. «Tous avaient le droit d’avoir des rendez-vous avec leurs agents ou autres à Clairefontaine. Mais ils n’ont pas abusé.» Un seul aurait profité de l’aubaine, et ce n’est pas Yaya Sanogo. L’attaquant formé par Auxerre –deux quadruplés cette saison en L2– a déjà signé à Arsenal et peut partir en Turquie l’esprit tranquille. «On n’en parle pas entre nous. On est tous là pour un objectif, c’est de gagner la Coupe du monde. Je ne crois pas que le groupe soit perturbé par ça.»
En effet, ça n’a pas l’air de beaucoup déranger Kurt Zouma. L’an passé, le défenseur stéphanois avait failli prendre la direction des Queens Park Rangers presque contre son gré. Depuis la fin du championnat, les médias l’on envoyé partout, notamment du côté de la Russie, à l’Anzhi Makachkala. «Mon père m’a appelé pendant mes vacances, il m’a dit en rigolant«ça y est tu fais tes bagages?» J’ai lu que j’avais visité les installations du club et tout alors que je n’ai jamais mis les pieds là-bas!»
«Une génération qui a la tête sur ses épaules»
Florian Thauvin, lui, connaît bien Luchin, le centre d’entraînement de Lille, qu’il a rejoint en janvier avant de finir la saison à Bastia. Mais il aurait des envies de Marseille, et jeudi, lors de la journée ouverte aux médias à Clairefontaine, le milieu des offensifs des Bleus est passé sur le gril après trois questions polies sur les Bleus. Sans jamais perdre son calme ou lâcher l’indice de trop. «C’est une génération qui a la tête sur ses épaules, reprend Mankowski. On n’a jamais besoin de leur indiquer quelles sont les priorités. Il n’y a pas de raisons que ça change.» En tout cas pas avant le 13 juillet, jour de finale en Turquie. Après les Bleuets pourront prendre tous les rendez-vous qu’ils veulent.