Turquie: Ovationné par ses partisans, Erdogan appelle à la fin «immédiate» des manifestations

Turquie: Ovationné par ses partisans, Erdogan appelle à la fin «immédiate» des manifestations

MONDE – Le Premier ministre turc a fait une démonstration de force, vendredi à son retour en Turquie, en exigeant la fin «immédiate» des manifestations…
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, photographié le 3 janvier 2012.
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, photographié le 3 janvier 2012. - AP/SIPA
Vincent Vanthighem

Vincent Vanthighem

«Nous allons tous maintenant rentrer chez nous (…) vous n’êtes pas le genre de gens qui tapez sur des casseroles dans les rues !» Recep Tayyip Erdogan a fait une démonstration de force, vendredi au petit matin à son retour en Turquie en exigeant, devant des milliers de partisans la fin «immédiate» des manifestations qui réclament sa démission depuis huit jours.

Accueilli dans la nuit en héros à l'aéroport d'Istanbul au terme d'une tournée de trois jours au Maghreb, le chef du gouvernement a une nouvelle fois dénoncé les «anarchistes» et les «extrémistes» qui défilent dans les rues des principales villes du pays en défiant son autorité et ordonné l'arrêt de leur mouvement.

>> Retrouvez notre diaporama sur les manifestations en Turquie

«Allons-y, écrasons-les tous !»

«J'appelle à une fin immédiate des manifestations, qui ont perdu leur caractère démocratique et ont tourné au vandalisme», a-t-il lancé à la foule, qui agitait des drapeaux turcs en scandant «nous sommes prêts à mourir pour toi, Tayyip» ou encore «allons-y, écrasons-les tous».

Juché sur un bus et flanqué de son épouse et d'une bonne partie de son gouvernement, Recep Tayyip Erdogan a assuré qu'il n'était pas «le maître mais le serviteur» de la Turquie et remercié ses partisans pour leur retenue depuis le début de la crise.



A l’aube, quelques dizaines de manifestants sur la place Taksim

Au moment même où il était attendu à l'aéroport d'Istanbul, plusieurs dizaines de milliers de manifestants étaient réunis sur l'emblématique place Taksim, à une vingtaine de kilomètres de là, aux cris de «Tayyip, démission!». Des milliers de personnes étaient également rassemblées dans la capitale Ankara. Vendredi à l'aube, on ne comptait plus que quelques dizaines de manifestants sur la place Taksim.