Nicolas Sarkozy prêt à «revenir par devoir», «si on a besoin de lui»
POLITIQUE•L'ancien chef de l'Etat l'aurait confié à des participants à une conférence à Londres...Vincent Vanthighem
Bien évidemment, il n’a fait aucune déclaration. Et les journalistes n’étaient pas conviés à la conférence privée que Nicolas Sarkozy a donnée, lundi à l’hôtel Intercontinental de Londres, à l’invitation de la banque Goldman Sachs. Mais selon plusieurs participants, cités ce mardi par lemonde.fr et francetvinfo.fr, l’ancien chef de l’Etat aurait très clairement laissé entendre qu’il est prêt à revenir en politique.
L’ancien chef de l’Etat aurait ainsi dit qu’il reviendrait «si l’on avait besoin de lui», selon un participant, cité par lemonde.fr. «Il a dit qu’il reviendrait par devoir», affirme un second. S’il est donc impossible de vérifier la teneur des propos exacts tenus par l’ancien président de la République, tous les invités sont ressortis de la conférence avec la très nette impression qu’il envisage clairement un retour en politique.
Une rencontre avec David Cameron
Accompagné de François Baroin, Nicolas Sarkozy s’est rendu, après sa conférence, au 10 Downing Street où l’a reçu David Cameron. Là encore, la rencontre avec le Premier ministre britannique était «privée» et aucune conférence de presse n’a été organisée. «Néanmoins, il est relativement inhabituel qu’un ancien chef de l’Etat se rende ainsi à Downing Street», note Eric Albert, le correspondant du Monde dans la capitale britannique.
Interrogé par francetvinfo.fr, le porte-parole de Downing Street a tout de même tenu à relativiser l’importance de cette rencontre. «Ils ont travaillé de façon très étroite pendant la présidence de Nicolas Sarkozy. Ils ont établi une très forte relation de travail. Il n’est pas inhabituel pour les Premiers ministres de rencontrer les anciens dirigeants avec lesquels ils ont travaillé de façon très étroite.»
La pression sur Jean-François Copé
Ce n’est pas la première fois que Nicolas Sarkozy évoque ainsi la possibilité d’un retour en politique. En mars déjà, dans un vrai-faux entretien au magazine Valeurs Actuelles, il avait déjà parlé du «devoir» qui l’inciterait également à se lancer dans la bataille de 2017. Quoi qu’il en soit, cela met un peu plus la pression sur Jean-François Copé. Le président de l’UMP -qui n’a jamais caché ses ambitions pour la prochaine élection présidentielle- doit justement se rendre à Londres, mercredi et jeudi, pour rencontrer… David Cameron.