FAITS DIVERSBraquage dans un restaurant chinois de l'Essonne

Braquage dans un restaurant chinois de l'Essonne

FAITS DIVERSLes clients d'un restaurant ont été braqués samedi soir, les agresseurs présumés ont été arrêtés peu après...
Avec AFP

Avec AFP

Pas le temps de finir leurs nems. Entre quinze et vingt clients d'un restaurant chinois de l'Essonne ont été dépouillés samedi soir par des agresseurs armés et cagoulés, une attaque pour laquelle quatre jeunes hommes sont en garde à vue, a-t-on appris dimanche de sources concordantes.

Cette attaque intervient deux mois et demi après un fait divers comparable dans l’Essonne, à une quinzaine de kilomètres:les usagers d'un RER avaient été agressés et dépouillés dans un train à l'arrêt en gare de Grigny.

Les quatre braqueurs présumés du restaurant, trois majeurs de 18 à 20 ans, et un mineur de 16 ans, sont soupçonnés d'avoir débuté leurs délits dans l'après-midi, vers 17H45 à Ormoy (Essonne), avec un car-jacking: ils avaient volé une voiture à une mère accompagnée de son enfant. Un vol qui venait après une première tentative ratée, a précisé une proche de l'enquête.

Les gendarmes déclenchent alors le plan Epervier et utilisent un hélicoptère pour retrouver la trace de la petite Peugeot noire. Peu avant 23H00, les gendarmes reçoivent un appel d'un restaurant chinois de Saint-Germain-lès-Corbeil, entre la cité des Tarterêts et Ormoy, dont les gérants expliquent qu'ils viennent d'être dévalisés, ainsi qu'«une grosse vingtaine» de clients, par des agresseurs très agressifs, insultants, armés et encagoulés: caisse, mais aussi portefeuilles, bijoux, téléphones portables ont été emportés.

Des braqueures inexpérimentés

Les convives ont été d'autant plus effrayés qu'ils sentaient les braqueurs «inexpérimentés», selon la source proche de l'enquête. Aucun coup ne semble toutefois avoir été porté par les agresseurs, selon la source et une source judiciaire. Prévenus, deux équipages de la police voisine se dirigent alors vers le quartier sensible des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes, classé en Zone de sécurité prioritaire (ZSP), à huit kilomètres au nord.

A leur arrivée, un véhicule vient d'être incendié, a précisé à l'AFP le commissaire Fabien Inès, chef de la sûreté départementale de l’Essonne. Le feu éteint, ils constatent qu'il s'agit de la voiture volée. A proximité, ils voient une autre voiture avec quatre hommes qui tentent de fuir, reculant en direction des policiers. Ils «n'ont pas hésité à foncer délibérément sur les forces de l'ordre en tentant de prendre la fuite en voiture», selon un communiqué de l'Intérieur.

Pris à partie par des jeunes du quartier, les fonctionnaires utilisent leur lanceur de balles en caoutchouc pour les repousser. Dans la voiture, des cartes d'identités et des téléphones portables dérobés dans le restaurant sont retrouvés. Deux des braqueurs présumés sont interpellés, deux s'enfuient. Identifié par les policiers, l'un est arrêté dimanche matin par les gendarmes. Le dernier, qui avait laissé ses papiers d'identité dans la voiture, s'est rendu en début d'après-midi.

Le syndicat Alliance a demandé que les braqueurs présumés «soient condamnés le plus fermement possible».De son côté, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls s'est félicité de «la parfaite coordination» entre gendarmes et policiers: «Ces interpellations, et la manière exemplaire dont elles ont pu être menées» sont «la preuve que la collaboration inter-services porte ses fruits».