Pickpockets: Le Louvre fermé après un arrêt de travail des agents
SOCIETE•«Les pickpockets sont de plus en plus nombreux et agressifs», dénoncent les 200 agents en grève...20 Minutes avec AFP
18h53: DERNIERE INFO: Les agents cessent leur mouvement anti-pickpockets, le musée rouvre jeudi, annonce une source syndicale
Le musée du Louvre est fermé mercredi après un arrêt de travail des agents d'accueil qui protestent contre «les pickpockets, de plus en plus nombreux et agressifs» dont ils se disent victimes au même titre que les visiteurs, nombreux à être dévalisés dans le plus grand musée du monde, a-t-on appris de sources concordantes. Le musée rouvrira jeudi.
Selon la direction, qui a indiqué avoir déposé plainte auprès du Parquet de Paris en décembre 2012 et demandé des renforts policiers, «200 agents ont exercé leur droit de retrait mercredi». «Les services de justice et de la police sont mobilisés», a déclaré une de ses porte-parole à l'AFP faisant état de «réunions de travail» afin de mettre en place un dispositif de sécurité adapté.
«Mode opératoire rôdé»
Après une assemblée générale, et une rencontre de l'intersyndicale (CGT-FO-SUD) avec la direction du musée, une centaine d'agents se sont rassemblés devant le ministère de la Culture, leur ministère de tutelle, où une délégation a été reçue, a constaté l'AFP.
A l'issue de cette nouvelle rencontre, l'intersyndicale a indiqué à l'AFP que le ministère «s'est engagé à examiner le problème avec ses homologues de l'Intérieur et de la Justice, et notamment la possibilité de renforcer la sécurité aux abords du musée». Ces pickpockets sont essentiellement originaire d'Europe centrale.
Joint par l'AFP le ministère n'avait pas répondu à la mi-journée. Selon Christelle Guyader (SUD), «les agents expriment un ras-le-bol. Ils viennent parfois la peur au ventre au travail parce qu'ils se trouvent confrontés à des bandes organisées de pickpockets qui sont de plus en plus agressifs dont des mineurs, qui entrent gratuitement dans le musée et qui, même interpellés par la police, reviennent quelques jours plus tard».
«De plus en plus violents»
Plusieurs agents ont fait état de «crachats, insultes, menaces et coups» de ces bandes qui dérobent les visiteurs. Ils ont dit avoir porté plainte à plusieurs reprises, «ce qui n'a pas été suivi d'effets». La direction a précisé avoir fait état dans sa plainte au procureur de la République de «150 plaintes de particuliers».
«Il y a toujours eu des pickpockets au Louvre et dans les endroits touristiques du centre de Paris mais depuis un an et demi, ils sont de plus en plus violents, en bande et leur mode opératoire est rôdé. Rien ne les arrête», a dit Sophie Aguirre, agent de surveillance dans l'espace muséographique et syndicaliste à SUD.
«Pas d'effets»
Un de ses collègues a évoqué le cas d'une «salle évacuée d'urgence un dimanche, suite à l'irruption d'un couple de pickpockets revenus sur les lieux la semaine d'après».
La direction du musée a annoncé à l'AFP avoir décidé de mesures d'interdiction temporaire d'entrée pour les pickpockets déjà identifiés qui se représenteraient au musée.
Un millier d'agent travaillent au total au musée du Louvre et 470 sont présents en moyenne quotidiennement, selon la direction.