SOCIÉTÉLes opposants au «mariage pour tous» manifesteront encore le 26 mai

Les opposants au «mariage pour tous» manifesteront encore le 26 mai

SOCIÉTÉigide Barjot veut mobiliser «de manière massive»...
E.O. avec Reuters

E.O. avec Reuters

Alors que le Sénat a adopté mardi soir l’article-clé du projet de loi sur le «mariage pour tous», les opposants ne désarment pas. Frigide Barjot, chef de file de la «manif pour tous», a annoncé ce mercredi une nouvelle manifestation nationale, le 26 mai.

«Nous allons nous mobiliser de manière massive le 26 mai», a-t-elle déclaré sur RMC. «Ce sera une manifestation nationale. Nous avions fait une manifestation de marche et de rassemblement. Nous allons le 26 mai mixer ces deux types de rassemblements. Nous allons nous mettre d'accord avec les autorités rapidement», a-t-elle ajouté.

Barjot veut porter plainte contre «le Printemps français»

La dernière manifestation des anti-«mariage pour tous», le 24 mars, avait été émaillée d’une série de débordements, et les forces de l’ordre avaient fait usage de gaz lacrymogènes.

Depuis ce rassemblement, une radicalisation s’observe chez les opposants. Le rapporteur du projet de loi, le socialiste Erwann Binet, a annulé samedi plusieurs débats, après avoir été pris à partie par des militants d’extrême droite à Saint-Etienne. Puis, dans la nuit de samedi à dimanche, des membres du «Printemps français» ont vandalisé la devanture de l’espace des Blancs manteaux, à Paris, où l’Inter-LGBT organisait «le printemps des assoces». Cette action a été condamnée par le gouvernement et de nombreux élus de gauche.

Frigide Barjot a annoncé ce mercredi vouloir porter plainte contre ce «Printemps français», qui «nous a volé nos affiches et notre slogan, "nous ne lâcherons rien"». Le «Printemps français» est entré en dissidence avec la «manif pour tous», qu’il juge trop «bisounours», au lendemain de la manifestation du 24 mars.

Le texte en seconde lecture à l’Assemblée vers la fin mai

Le Sénat devrait achever vendredi ou samedi l'examen du projet de loi présenté par la ministre de la Justice Christiane Taubira.

Une fois voté par le Sénat, le texte reviendra en seconde lecture devant les députés, probablement vers la fin mai. Un vote «conforme», c'est-à-dire l'adoption dans les mêmes termes que le Sénat, n'est pas exclu. La réforme serait alors définitivement adoptée par le Parlement.