TRANSPORTSLe métro rennais respire un peu mieux le matin

Le métro rennais respire un peu mieux le matin

TRANSPORTSPour désengorger le trafic, l'horaire de début des cours à la faculté a été décalé...
Jérôme Gicquel

Jérôme Gicquel

Station Villejean mercredi, 7h50. Comme tous les jours, la ligne de métro déverse son flot d'étudiants. Ce matin, pas trop de pagaille dans les rames ni sur les quais, alors qu'on est pourtant dans « l'hyperpointe », située entre 7h40 et 8h sur le réseau.

La saturation de la station a pendant longtemps posé problème, la hausse constante du nombre d'étudiants à l'université de Rennes-II n'arrangeant rien aux affaires du Star. A la rentrée de septembre, décision a donc été prise pour désengorger le trafic de décaler l'horaire des cours de 8.300 étudiants qui embrayent désormais à 8h30, contre 8h15 auparavant. Au bout de 6 mois, l'expérimentation semble porter ses fruits.

Tant et si bien qu'elle sera pérennisée à la prochaine rentrée. « Cela a permis une baisse de 5 % durant l'hyperpointe », se félicite Guy Jouhier, vice-président PS de Rennes Métropole en charge des transports. « On gagne ainsi deux à trois ans en terme de renouvellement de matériel et le voyageur gagne, lui, en confort », poursuit l'élu.

Le Transilien attentif

Du côté des usagers, l'amélioration du service ne saute pas aux yeux de tout le monde. « Je ne vois pas trop de changement, ça reste toujours bondé », témoigne Guy, qui travaille au CHU. A la station Pontchaillou justement, « la charge moyenne par rame a baissé de 30 personnes, ce qui n'est certes pas beaucoup mais offre quand même un peu plus de confort », justifie Guy Jouhier.

Succès ou pas, l'expérience rennaise est en tout cas regardée à la loupe. Notamment par la direction du Transilien (Ile-de-France), confronté il est vrai à une congestion de son trafic sans aucune mesure avec Rennes. « Sur une journée, le taux d'occupation des trains de banlieues est de 40 %. Mais il frôle 200 % aux heures de pointe », explique Bénédicte Tilloy, directrice du Transilien, qui voit dans cette expérimentation « un moyen de rétablir une qualité de service qui s'est dégradée ». Reste désormais à convaincre les entreprises de décaler l'heure d'arrivée de leurs salariés, ce qui ne s'annonce pas chose aisée.