FAITS DIVERSBébés congelés dans l'Ain: «Un comportement parfois inhabituel» de la mère, selon le voisin

Bébés congelés dans l'Ain: «Un comportement parfois inhabituel» de la mère, selon le voisin

FAITS DIVERSLa mère a déjà été condamnée pour infanticide...
A.-L.B. avec Elisa Frisullo à Ambérieu, et AFP

A.-L.B. avec Elisa Frisullo à Ambérieu, et AFP

La mère deux nouveau-nés congelés retrouvés dimanche à son domicile à Ambérieu, dans l'Ain, avait déjà été condamnée en 2005 à quinze ans de prison après avoir tué son nouveau-né, avec l'aide de sa mère, rappelle le journal régional Le Progrès dans son édition de ce mardi.

Le 28 mars 2002, la jeune femme, qui avait dissimulé sa grossesse, avait accouché dans les toilettes. Elle avait ensuite demandé à sa mère de placer le corps dans un sac, qui avait ensuite été abandonné dans une maison en ruines. La mère avait été condamnée à 18 ans de prison.

Condamnation à 18 ans de prison

Dimanche, les deux nouveaux petits corps ont été découverts dans le congélateur de la jeune femme. Les analyses doivent permettre de déterminer l'âge des corps retrouvés, et de savoir s'ils étaient vivants à leur naissance, selon le parquet.

Selon de premiers éléments recueillis auprès de ses voisins, cette jeune femme, Audrey, est serveuse, séparé de son compagnon et mère d'un garçon de 9 ans. Le voisin de cette femme, Michel Bréban, 50 ans, a déclaré à 20 Minutes avoir découvert «avec horreur» la nouvelle lundi. L'homme, qui s'occupe occasionnellement du jardin de la jeune femme, la décrit comme une personne «agréable, mais au comportement parfois inhabituel, comme si elle cachait quelque chose.»

Conférence de presse mardi

Par deux fois, en 2012 et en 2011, ce voisin a croisé dans le jardin cette mère qui lui a semblé enceinte. Il lui a alors fait une allusion à son état, mais elle n'a pas réagi. «Je me suis dit qu'elle avait peut-être pris du poids. Quelques semaines après, elle avait retrouvé une taille normale», a souligné à 20 Minutes ce voisin.

Mardi matin, deux chapiteaux blancs avaient été dressés par les enquêteurs à l'arrière de cette petite maison d'un quartier modeste d'Ambérieu, aux volets mi-clos. Une conférence de presse du procureur de la République de Bourg-en-Bresse, Denis Mondon, était prévue mardi après-midi au parquet.