Francis Heaulme renvoyé devant une cour d’assises pour le double meurtre de Montigny-lès-Metz

Francis Heaulme renvoyé devant une cour d’assises pour le double meurtre de Montigny-lès-Metz

JUSTICE – La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Metz (Moselle) a décidé de renvoyer le «Routard du crime» devant les assises pour le meurtre de Cyril Beining et d’Alexandre Beckrich commis le 28 septembre 1986 mais il se pourvoit en cassation...
Vincent Vantighem

Vincent Vantighem

Il connaît déjà le fonctionnement. Passé à six reprises devant une cour d’assises et condamné deux fois à la réclusion criminelle à perpétuité, Francis Heaulme a été renvoyé, ce jeudi matin, aux assises dans l’affaire du double meurtre de Montigny-lès-Metz par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Metz (Moselle). Contactée par 20 Minutes, Liliane Glock, son avocate, a confié qu’elle envisageait de se pourvoir en cassation pour éviter à son client un nouveau passage devant un jury populaire, ce qu'elle a confirmé jeudi en fin de journée au micro de BFM TV.

Heaulme habitait à cinq kilomètres de là

Symbolique, l’affaire de Montigny-lès-Metz est toujours autant énigmatique 26 ans après les faits. Le 28 septembre 1986, les corps de deux enfants de huit ans étaient découverts le long d’une voie ferrée, le crâne défoncé à coups de pierre. Dans un premier temps, Patrick Dils a fait figure de coupable idéal. Condamné à perpétuité en 1989, il a finalement été acquitté lors d’un procès en révision en 2002. C’est à partir de ce moment là que les enquêteurs se sont intéressés au profil de Francis Heaulme qui habitait, à l’époque des faits, à cinq kilomètres de là.

Des éléments troublants

Confessé en prison par le gendarme qui avait conduit à son arrestation, Francis Heaulme a livré au compte-goutte au fil des années des indices troublants qui laissent à penser qu’il pourrait être l’auteur de ce double-meutre. Il a ainsi reconnu qu’il s’était promené le long de la voie ferrée le jour du drame, qu’il avait même retourné le corps d’un des deux enfants. Il aurait également été aperçu par des passants, les vêtements couverts de sang.

Pour autant, celui que la presse a surnommé le «Routard du crime» a toujours nié avoir la moindre responsabilité dans cette histoire «Moi, mon style, c’est l’Opinel ! Et j’étrangle à mains nues. Montigny, c’est pas moi (sic)…» En 200>7, le juge d’instruction avait décidé de ne pas le renvoyer devant un jury d’assises. Ce jeudi, la chambre de l’instruction a donc eu une analyse différente du dossier.