Les radars embarqués ou radars mobiles nouvelle génération, ont été dévoilés ce jeudi 28 février. Leur spécificité: installés dans un véhicule, ils sont impossibles à repérer pour les automobilistes. 20 Minutes décrypte pour vous le fonctionnement de ce dispositif.

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Comment ça marche?

Ce radar est un appareil embarqué discrètement à bord d'une voiture banalisée, conduite par des gendarmes ou des policiers en uniforme. Ils ne sont donc pas signalés sur les routes, et l’antenne radar est cachée derrière la plaque d’immatriculation du véhicule. Le relevé de vitesse fonctionne à l'infrarouge et le flash, fixé près du pare-chocs avant, est invisible.

Le dispositif fonctionne par tous les temps et est relié au centre national du traitement des contraventions de Rennes (Ille-et-Vilaine). Sa mission: photographier, sans flash visible et en roulant, les véhicules en excès de vitesse.

Combien ça coûte?

RTL estime que le système -avec le véhicule- coûte 70.000 euros, alors qu’une cabine de radar fixe vaut 90.000 euros. Toutefois, au milieu des années 1990, le Multanova qui pouvait lui aussi être embarqué dans un véhicule en marche, a été mis en place puis abandonné après que l’État s'est rendu compte que son coût de fonctionnement était trop élevé (véhicule en circulation, essence, usure et entretien)

Où les radars vont-ils être installés?

Vingt véhicules, des Renault Mégane d’après RTL, seront déployés dès le mois de mars dans 18 départements. Au total, 300 véhicules équipés de ces nouveaux radars devraient être mis en service d'ici à trois ans, sur un rythme de 100 par an.

A terme, RTL dévoile qu’ils seront déployés pour moitié en zone police et pour moitié en zone gendarmerie. Les premiers départements où un, voire deux dispositifs seront mis en place sont l’Ile-de-France, la Somme, l’Oise, le Loiret, l’Ille-et-Vilaine, les Bouches-du-Rhône, la Haute-Garonne, le Rhône, le Nord, la Moselle, la Loire-Atlantique, la Gironde, le Calvados, les Pyrénées-Orientales, le Vaucluse, le Loir-et-Cher, les Alpes-Maritimes et l’Essonne.

Quand seront-ils opérationnels?

Les nouveaux radars sont homologués depuis le 18 février. Les premières verbalisations auront lieu à partir du 15 mars. Dans un premier temps, seuls les véhicules qui doublent la voiture banalisée seront contrôlés, grâce à un cliché de l’arrière du véhicule en infraction.

A partir de cet été, les véhicules roulant en sens inverse seront également contrôlés. Ils ont pour vocation de remplacer progressivement les radars ancienne génération déployés entre 2004 et 2005.

Qui visent-ils?

Seuls les grands excès de vitesse seront détectés car une marge d’erreur de 10% de la vitesse sera systématiquement retranchée au-delà de 100km/h, et 10km/heure en deçà. Une marge d’erreur deux fois supérieure à celle des radars stationnaires. Autrement dit, en deçà de 146km/heure sur une autoroute, 124km/h sur une voie express, 102km/h sur une route nationale ou départementale et 61km/h en agglomération, aucun risque de se faire attraper

De plus, Selon le certificat d'examen type (CET) cité par RTL, «il est nécessaire que la différence de vitesse entre les véhicules cible et porteur soit supérieure à 20km/h».

Les radars, quelle efficacité?

Depuis 2003 et la mise en place des premiers radars automatiques, la vitesse moyenne a baissé de 10 km/heure selon la Sécurité Routière. Or la vitesse est responsable de 26% des accidents mortels, soit près de 1.000 décès. La Sécurité routière estime que 75% des vies épargnées sur la route depuis dix ans l'ont été grâce au déploiement des radars.