Sida: Dépistages en hausse, diagnostics stables

Sida: Dépistages en hausse, diagnostics stables

Avec Sipa

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En dépit d'une augmentation du nombre de dépistages, une première depuis 2005, le nombre de personnes ayant découvert leur séropositivité en France en 2011 est relativement stable par rapport à 2010, selon les dernières données épidémiologiques publiées ce vendredi par l'Institut de veille sanitaire (InVS), à la veille de la Journée mondiale contre le sida.

En tout, 6.100 personnes ont découvert leur séropositivité en 2011, un chiffre légèrement inférieur à celui de 2010 (6.265). Le nombre de diagnostics positifs au HIV s'est stabilisé en 2007 (6.464 cas), après une augmentation significative entre 2004 et 2007. Mais ces chiffres cachent des disparités importantes, observe l'InVS. Les contaminations entre hommes homosexuels représentent ainsi 40% des découvertes de séropositivité en 2011.

«Il ne faut pas trop se réjouir de cette stabilité»

Le nombre de diagnostics positifs dans cette population est toutefois stable par rapport à 2010, après avoir augmenté de 30% entre 2003 et 2010, selon l'InVS. «Il ne faut pas trop se réjouir de cette stabilité», conseille Caroline Semaille, médecin et responsable du département VIH et hépatites à l'InVS. «L'épidémie est toujours là, et on ne peut pas dire, d'après les comportements observés, que la prise de risque soit maîtrisée», déplore-t-elle.

Les contaminations entre hétérosexuels nés à l'étranger -dont trois quarts de personnes originaires d'Afrique subsaharienne- représentent également 40% des personnes ayant découvert leur séropositivité en 2011, d'après l'étude. Depuis 2003, les diagnostics de HIV positifs dans cette population diminuent, de façon plus marquée chez les femmes que chez les hommes.

Chez les hétérosexuels nés en France, les découvertes de séropositivité sont stables depuis 2003. Des résultats «plutôt rassurants», selon Caroline Semaille bien que, rappelle-t-elle, les infections sexuellement transmissibles (IST) à gonocoques progressent dans cette population. Toutes populations confondues, la Guyane, la Guadeloupe et l'Ile-de-France sont les régions où le nombre de diagnostics positifs au VIH enregistrés en 2011 est le plus élevé.